Weblog de Joël Riou

« Shiva-purâna | La messe en si mineur à Pleyel »

Masaaki Suzuki au TCE

2008-11-14 08:11+0100 (Orsay) — Culture — Musique

Théâtre des Champs-Élysées — 2008-11-13

Hana Blazíková, soprano

Robin Blaze, alto

Jan Kobow, ténor

Peter Kooij, basse

Bach Collegium Japan

Masaaki Suzuki, direction

Cantate Herr, deine Augen sehen nach dem Glauben !, BWV 102.

Cantate Wachet auf, ruft uns die Stimme, BWV 140.

Messe en sol mineur, BWV 235.

J'étais hier soir au Théâtre des Champs-Élysées pour un concert du Collegium Bach Japan dirigé par Masaaki Suzuki. Un des premiers disques de musique classique que j'aie acheté était de Bach et c'était la Passion selon Saint-Mathieu interprétée par cet ensemble (probablement vers 2000/2001). J'étais donc a priori très content d'aller écouter ces musiciens.

Je m'installe au deuxième balcon de face. Les musiciens s'installent. L'effectif sera réduit au possible : une petite quinzaine de musiciens. Quand commence le choral de la cantate BWV 102 Herr, deine Augen sehen nach dem Glauben, je me demande si le chef n'aurait pas prévu de faire rentrer les solistes au fur et à mesure. En regardant plus attentivement le chœur, je remarque que les trois solistes hommes (que j'ai déjà entendus chacun un certain nombre de fois dans ce registre) sont bien là, chantant avec les douze autres choristes ; pour découvrir la soprano, j'attendrai un peu. La cantate BWV 102 ne me paraît pas terriblement intéressante (eu égard à la moyenne des cantates) ; je me distrais en lisant le texte, disons assez amer envers les incroyants.

La partie de programme qui m'enthousiasme le plus est la cantate BWV 140 Wachet auf, ruft uns die Stimme. J'ai plusieurs fois parlé ici de cette cantate, dont la position peu enviable dans le calendrier liturgique fait que les occasions de la jouer à la date prévue par icelui sont très rares puisque la date de Pâques, calculée en fonction des phases de la Lune (en gros), doit intervenir le plus tôt possible dans l'année pour que ce soit le cas (prochaines occasions : 23 novembre 2008, 25 novembre 2035).

Le chœur introductif de cette cantate est superbe, tout comme son choral final (dont on aura un bis à la fin du concert). Le mouvement qu'on attend le plus est le choral du milieu, chanté par le ténor, morceau célèbre pour n'avoir pas été plagié dans la chanson A Whiter Shade of Pale. La dernière fois que je l'avais entendu en concert pour des cantates de Bach, j'avais été un peu déçu par le ténor, peu puissant. Je n'avais donc pas de trop hautes attentes concernant ce choral. Cela me désespère un peu, mais ce ténor Jan Kobow n'était pas très convaincant ; son visage trahissait un certain ennui, la ferveur du texte aidant, on en eût pu attendre un peu plus d'enthousiasme, bon sang. Néanmoins, c'était acceptable, un peu plus que ce que le Concentus Musicus Wien (Harnoncourt) et le ténor d'alors avaient proposé l'année dernière salle Pleyel dans l'interprétation de cette même cantate. Entre ces choraux s'insèrent des couples de mouvements récitatifs/duo soprano-basse. Ces duos sont délicieux et leur texte a beaucoup amusé Palpatine.

La deuxième partie du concert est réservée à la messe en sol mineur (BWV 235). Le premier mouvement Kyrie ressemblait très fortement au premier mouvement de la cantate 102 ! Bach est coutumier de ce genre d'emprunts. Ayant lu le programme au début du concert, je savais déjà qu'il y aurait une telle conjonction. La surprise est encore plus forte quand on s'en rend compte en plein concert. C'était la première fois que je voyais deux versions d'un mouvement au programme de la même soirée de concert. Pas grand'chose d'autre à dire sur cette messe (brève). J'étais avant tout venu pour la cantate 140.

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