Weblog de Joël Riou

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Numb3rs

2006-04-15 17:25+0200 (Brest)

Hier soir, j'ai regardé les trois premiers épisodes de la série Numb3rs. C'est l'histoire d'un mathématicien qui aide son frère, enquêteur au FBI, à résoudre des affaires.

La première affaire de crimes en séries est résolue par l'observation d'un système d'arrosage automatique : en étudiant la répartition des points où le criminel frappe, on pourrait localiser la source. Mais cela devient absolument invraisemblable quand le héros prétend limiter le nombre de suspects aux 50 personnes habitant dans une petite zone. Manque de chance, l'auteur des crimes n'habite pas cette zone. Nouvelle idée de génie, il y a deux sources : le domicile et le lieu de travail. Cela devient presque plus plausible : le nombre de suspects travaillant à tel endroit et habitant à tel autre, il n'y en a pas beaucoup. Le criminel est arrêté, mais le dernier coup de théâtre est grotesque : quelques semaines avant, il habitait dans la première zone qui avait été délimitée.

Le deuxième épisode était plus violent : un braquage de banque qui termine très mal, presqu'un film de guerre. Là, le mathématicien avait prédit le lieu et l'heure exacte du braquage, mais pas vraiment le mode opératoire, sinon, il n'y aura pas eu tant de morts.

Le troisième épisode évoque une libération volontaire de virus de la grippe espagnole. Il s'agit de localiser l'endroit où le virus a été disséminé en étudiant les trajets des victimes.

Il y a d'autres passages un peu grotesques comme celui où une affaire est résolue grâce au jeu du démineur ou celui où le mathématicien s'enferme dans son garage et accroche des tableaux noirs partout pour gagner un million de dollars (enfin, plus précisémenent, pour démontrer que P=NP). Peter MacNicol joue dans cette série, mais dans un rôle secondaire, beaucoup moins énigmadrôle que dans son rôle de Cage dans la série Ally McBeal.

Bref, à part le tableau noir qu'utilisent encore les mathématiciens, tout cela n'est pas très réaliste (même s'il est amusant de voir la vie d'Évariste Galois évoquée en quelques mots) ; ce n'est de toute façon pas ce qu'on demande à une série (je vous ai déjà parlé de la série Alias...). Je me demande bien comment les scénaristes peuvent poursuivre le filon, parce que s'il y a déjà une attaque bactériologique au troisième épisode, cela risque de tourner rapidement en rond...

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Commentaires

1. 2006-04-16 00:12+0200 (Rouquin)

Alias, avec une fille plus "jolie" (moins d'épaules, un petit peu moins grande peut-être), j'aurais peut-être plus accroché. Je parle pas des costumes grotesques et hideux, ça fait le charme de la série :-) on se demande quel va être le prochain déguisement. Sinon, coté séries, 24 est ultime, avec la "war on terrorism", la défense de la torture, la maison blanche qui organise des attentats à l'étranger ou même sur sol américain, que du bon. Et surtout, surtout, Jack, le sauveur, l'homme d'action, le vrai américain. D'ailleurs, je vais regarder le dernier épisode.

2. 2006-04-16 10:55+0200 (Ruxor)

Et alors, il démontre que P=NP ? Parce que ça pourrait bien avoir des conséquences beaucoup plus visibles (et plus dramatiques) sur le monde que la résolution de n'importe quel nombre de crimes ou même l'évitement d'attaques bactériologiques, ça...

3. 2006-04-16 12:05+0200 (Joël)

Non, il ne démontre évidemment pas que P=NP. Il se mettait à ce problème « insoluble » un peu comme d'autres sombreraient dans l'alcool...


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