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2005-12-06 22:50+0100 (Grigny) — Culture — Musique — Lectures — Culture indienne
Théâtre des Champs-Élysées — 2005-12-05
Rachel Nicholls, Soprano
Annette Markert, Alto
Hans Jörg Mammel, Ténor
Dirk Snellings, Basse
Le Parlement de Musique
Maîtrise de Bretagne
Martin Gester, direction
Oratorio de Noël (cantates 1, 2, 3, 6), BWV 248, Johann Sebastian Bach.
Air de la troisième suite pour orchestre (BWV 1068).
J'assistais hier à une représentation de l'oratorio de Noël de J. S. Bach. Il s'agit probablement de l'œuvre de Bach que j'apprécie le plus, bien que je n'en possède qu'une seule version enregistrée ; c'est la quatrième fois que je l'entendais dans le cadre d'un concert (pour information, ce concert sera radiodiffusé le samedi 24 décembre 2005 à 19h30 sur France Musique). La version d'hier m'a légèrement décu : plusieurs hésitations, les solistes semblaient manquer de souffle, et leurs voix (en particulier celle de la soprano) étaient parfois complètement recouvertes par les cordes.
Cette œuvre est composée de six cantates, chacune étant censée être jouée un jour particulier entre le 25 décembre et l'Épiphanie. À chaque fois que j'ai assisté à une représentation, seules quatre cantates étaient jouées (trois fois les cantates 1, 2, 3 et 6, une fois les quatre premières). Hier, selon le choix du chef Martin Gester, la rupture entre la cantate nº3 et la cantate nº6 a été adoucie par un intermède : l'air de la troisième suite pour orchestre (BWV 1068). Le chef d'orchestre expliquait que « jouer les six cantates, ce sera un peu long », je m'en étonne un peu : on joue bien la Passion selon saint Matthieu en entier, ce qui dure parfois plus de trois heures ! hier, le concert s'est fini raisonnablement tôt, ce qui m'a d'ailleurs permis d'attraper mon RER in extremis (mais sans avoir besoin de courir, j'exècre cette tendance bien parisienne de bousculer tout le monde pour attraper un métro...), ce RER, disais-je, était le dernier, la fin de service étant à 23h au lieu de 25h02 en raison d'une grève : il y avait un train toutes les deux heures, ce qui m'a un peu gêné pour aller à Paris. En effet, j'avais travaillé chez moi le matin, je voulais arriver à Paris en fin de matinée, mais je suis arrivé trop tard à la gare, le train suivant était vers 14h ; je suis donc rentré faire des courses, préparer un curry de poulet et manger, mézalor il était trop tard pour prendre le train de 14h ; je ne suis donc arrivé au bureau que vers 17h, alors que mes collègues commençaient à partir... Tout cela pour dire que je n'ai jamais entendu la cinquième cantate en concert, ce qui m'attriste puisqu'elle contient des passages que j'apprécie tout particulièrement, comme le chœur introductif Ehre sei dir, Gott, gesungen.
Si vous connaissez de bons enregistrements autres que celui orchestré par Helmuth Rilling pour l'édition Hänssler backakademie, je suis preneur de toute information.
⁂
À part ça, je viens de finir Le jeûne et le festin d'Anita Desai (traduit de l'anglais par Anne-Cécile Padoux, folio, Gallimard. Le livre commence par la confection d'un paquet contenant du thé et un châle envoyé par une famille indienne à un fils, Arun, parti faire des études à Boston. Une partie du roman se passe en Inde (à Allahabad, si je n'ai pas mésinterprété les indices) et raconte la vie de famille, du point de vue d'une plus-toute-jeune fille, Uma. Il est question de la déchéance de sa cousine Anamika, pourtant promise à un avenir brillant, de l'ascension sociale de sa sœur Aruna et de ses propres désastres en matière de mariage. L'autre partie se passe du point de vue d'Arun, ce qui permet à l'auteure de procéder à une description assez moqueuse du mode de vie de la famille américaine moyenne : société de consommation, barbecues de viande bien rouge, végétarianisme ascétique, pathologies alimentaires (boulimie).
Il s'agit d'un livre agréable à lire, le style est très fluide (je parle évidemment de la traduction, je devrais envisager de lire en langue anglaise les livres du même auteur), j'ai rarement dévoré un roman aussi vite ; peut-être pas vraiment à conseiller si on a déjà pas quelqu'intérêt pour l'Inde.
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