« Fin de séjour à Bénarès | Pluie sur Allahabad »
2005-08-22 16:27+0530 (इलाहाबाद) — Voyage en Inde I
Hier matin, après avoir mangé une sorte de pancake, je quitte la Puja Guesthouse pour me rendre à la gare principale de Bénarès en rickshaw. J'arrive environ deux heures en avance et m'installe tranquillement dans le hall : il n'y a plus de places assises, je m'assieds donc sur ma valise-sac à dos qui s'avère assez confortable. Au bout d'une heure, le panneau indiquant l'heure de départ du train 1094 Mahanagari Express passe de 11h30 à 14h30. Trois heures d'attente supplémentaires...
Un indien essaie de discuter avec moi, mais lui ne parlant pas l'anglais et moi pas le hindi, on n'arrive pas à se dire grand chose. Une heure avant le départ de mon train, je me dirige vers la voie 7 d'où le train doît partir. L'ambiance dans la gare et sur les voies est totalement différente de ce qu'on a en France : dans le hall, beaucoup de familles assises sur un petit tissu posé sur le sol en train d'attendre, quelques vaches (oui, même dans le hall de la gare !). Je prends un verre de thé et quelques biscuits dans une des multiples gargotes situées tout près des voies.
Vers 14h20, un train portant les deux numéros 1093 et 1094 se présente sur la voie d'à côté. Il semble aller vers l'Est alors qu'Allahabad est à l'Ouest. Je me précipite dans le hall pour vérifier que c'est le bon train. Apparemment, c'est bon, je monte dans mon wagon et m'installe. Au bout de quelques minutes, le train démarre, en direction de l'Est... Je commence à paniquer un petit peu, d'autant plus que mon impression se confirme, on est en train de traverser le Gange. Je commence à me dire que je vais devoir changer mes plans, je trouve finalement un anglophone qui m'explique qu'on est dans la direction de Mirzapur, je suis rassuré ! Je discute assez longuement avec lui, il est employé des telecom et descend à Mirzapur, à mi-chemin entre Bénarès et Allahabad. Le train est somme toute assez confortable, quand on traverse un grand fleuve, je vois mon voisin faire une petite prière, juste pour être sûr, dans un hindi approximatif, je lui demande le nom du fleuve : "Gangaji" ("ji" est une marque de politesse).
Le train arrive finalement à Allahabad, je descends, pas évident de trouver la sortie. Il pleut des cordes, je sors le k-way providentiel. Je trouve un rickshaw (enfin, là, c'est plutôt le rickshaw-man qui vient me trouver). Il ne parvient pas à trouver l'hôtel que je lui indique (j'ai des raisons de penser que cet hôtel à vraiment disparu). On arrive finalement au Samrat hôtel, qui est très chic. Les mentalités semblent assez différentes qu'à Bénarès : le prix que m'avait indiqué le rickshaw-man à la gare était 30 roupies, compte tenu du déluge et des détours que l'on a dû prendre, je lui donne 50 roupies : il ne s'attendait vraiment pas à ce que je lui donne un peu plus que prévu.
Arrivé dans ma chambre, j'allume la télé et je tombe sur la fin d'un film que j'avais déjà vu : Chalte Chalte. Côté publicité, c'est tout-à-fait comparable à ce qu'on voit en France : ridicule identique pour les shampooings, le liquide bleu est aussi bleu, présence de super-stars pour vendre diverses choses futiles. Je tombe ensuite sur l'émission "Kaun Banega Crorepati", identique à Qui veut gagner des millions. La première différence était son côté bilingue hindi-anglais, et la seconde était la pointure du présentateur, la plus grande star du cinema indien : Amitabh Bachchan (tiens, on dirait qu'il est né à Allahabad).
Le lendemain matin, j'essaie de me connecter à Internet, mais le cyber-café du coin n'a alors ni électricité ni connexion, il faut attendre. Je discute alors avec un autre indien qui attendait, un certain विवेक, étudiant en médecine, fort étonné que je connaisse les noms de quelques films indiens (c'était la première fois qu'il voyait un français).
Au bout de deux heures, je préfère aller manger, au restaurant de l'hôtel, qui s'appelle "Connoisseur"... vraiment super-chic, comme je suis affamé je me fais plaisir avec un lassi, papad pakora, aloo acchari, hot jalebi with ice-cream, je suis complètement rassasié (pour la bagatelle de 7 euros environ, ce qui est carrément hors de prix pour un restaurant indien).
Sinon, les ordinateurs de ce cyber-café sont branchés
à un onduleur, ce qui limite les problèmes liés aux
coupures fréquentes ; malheureusement, mon terminal n'affiche
pas du tout les accents, je suis obligé de saisir manuellement
"é"
pour rentrer un e accent aigu, tandis que la
connexion rammme assez monstrueusement...
Avec la pluie qu'il y a maintenant et le fait que je parte demain, je crois que je ne verrai vraiment pas grand chose à Allahabad...
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