« Myriam Ould-Braham dans La Fille mal gardée | Programme Bartók pour le Philharmonia Orchestra/Esa-Pekka Salonen »
2012-06-24 14:09+0200 (Orsay) — Culture — Musique — Opéra
Opéra Bastille — 2012-05-23
Alain Vernhes, Le Roi de Trèfle
Charles Workman, Le Prince
Patricia Fernandez, La Princesse Clarice
Nicolas Cavallier, Léandre
Eric Huchet, Trouffaldino
Igor Gnidii, Pantalon
Vincent Le Texier, Tchélio
Marie-Ange Todorovitch, Fata Morgana
Alix Le Saux, Linette
Alisa Kolosova, Nicolette
Amel Brahim-Djelloul, Ninette
Hans-Peter Scheidegger, La Cuisinière
Antoine Garcin, Farfarello
Lucia Cirillo, Sméraldine
Vincent Morell, Le Maître de cérémonies
Alexandre Duhamel, Le Héraut
Alain Altinoglu, direction musicale
Gilbert Deglo, mise en scène
William Orlandi, décors et costumes
Marta Ferri, chorégraphie
Joël Hourbeigt, éclairages
Alessandro Di Stefano, chef de chœur
Orchestre et Chœur de l'Opéra national de Paris
L'Amour des trois oranges, Prokofiev.
On pourra au moins reconnaître à Nicolas Joel, le directeur de l'Opéra de Paris, de savoir piocher parmi les bonnes productions de l'ère Mortier pour faire des reprises. Je n'avais pas vu L'Amour des trois oranges à l'époque. C'est maintenant chose faite avec la première de cette reprise qui a eu lieu hier soir à l'Opéra Bastille.
Il faut bien l'admettre, si j'avais jusque là était toujours déçu par les mises en scène de Gilbert Deflo (Luisa Miller, Un bal masqué, La fiancée vendue), cette production de L'Amour des trois oranges est très réussie.
Il s'agit d'un conte qui se finit bien. Un prince hypocondriaque reçoit un sort : il sera fasciné par les trois oranges gardées par une cuisinière géante. Après les avoir subtilisées, il finira par tomber amoureux de la princesse Ninette qui était dans la troisième orange. Après une séparation liée à une machination, le prince et la princesse seront réunis.
Les scènes se suivent sans temps mort grâce à une mise en scène très vivante faisant appel à de nombreux figurants, jongleurs et même un cracheur de feu. Tout se passe dans un décor unique dont les couleurs peuvent changer au gré des éclairages.
Le texte chanté est en français, comme lors de la création de l'opéra, mais certaines élisions excessives et la prosodie trahissent le fait que la langue originale était le russe. Cependant, le texte reste tout à fait compréhensible. Si les interprètes m'ont semblé convaincants (notamment Charles Workman dans le rôle du Prince et Amel Brahim-Djelloul dans celui de Ninette), mon attention ne s'est pas focalisée sur les voix qui interprètent le plus souvent de brefs récitatifs chantés. Le rôle principal est en effet joué par l'orchestre.
Comme toujours avec ce compositeur, je n'ai pas été déçu par la musique de Prokofiev... Sa vivacité me rappelle parfois le style de son ballet Cendrillon. Ce que je retiens surtout, c'est la somptueuse omniprésence des instruments à vents (et des cuivres). Du côté des cordes, les altos, très engagés, me semblent jouer assez souvent les premiers rôles. L'orchestre dirigé par Alain Altinoglu paraît parfois parcouru par une euphorie collective.
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