« Phèdre et Psyché à Garnier | Vidyà au Centre Mandapa »
2011-10-02 02:13+0200 (Orsay) — Culture — Musique — Culture indienne
Cité de la musique — 2011-10-01
Nuit soufie
Ensemble Syubbanul Akhyar (Jakarta, Java, Indonésie)
Yasin Nanang Kurnia, chant
Sakiran Fuad Hasym, hajir
Zainie Ahmad Ihfadz, dumbuk
Tohir Zulkarnain, oud
Mutaqin Engkin Zainal, flûte suling
Firmansyah Heru, hajir
Muhammad Yusup Chaerul, kamanga
Abdul Wahid Muhammad Yusuf, marawis
Chant et musique hajir marawis
Les fakirs de Gorbhanga (Bengale, Inde)
Armaan Fakir, chant, dotara et jhuri
Golam Fakir, chant et dotara
Babu Fakir, chant, harmonium et dotara
Akkas Fakir, chant et duggi
Gopen Debnath, dhol et khol
Chants de l'Homme libre — Poésie mystique et bangla qawwali
Marouane Hajji et l'Ensemble Akhawan El Fane (Fès, Maroc)
Marouane Hajji, chant
Taïeb Ouezzani Chahdi, oud
Hamza Amri Mohammed, kaamnga
Hassan El Khouni, daff
Mohammed Meknassi, nay
Younes Chraaïbi, chœur
Othmane El Ajjani, chœur
Mohammed Adli Hajii, danse
Tarik Saloui, danse
Chants de la confrérie Skallia de Fès
Ce samedi, je me suis rendu pour la première fois de la saison à la Cité
de la musique afin d'assister au concert Nuit soufie
. En réservant
ma place d'abonnement, j'ignorais à quelle heure cela se terminerait. Cela
m'avait d'ailleurs fait hésiter (je veux bien d'une nuit qui se termine
vers l'heure du premier RER, mais pas au milieu de la nuit...). Finalement,
la fin était programmée à 23h30, mais en fait le concert s'est terminé une
demi-heure plus tôt que prévu.
C'est un ensemble indonésien qui a commencé la soirée. Un chanteur est à l'avant de la scène, il est entouré par sept musiciens tous habillés couleur fuchsia. Parmi les instruments, on trouve notamment une flûte, un oud et un violon électrique. C'est résolument agréable à écouter et il y a même quelques fioritures qui dans le premier morceau joué font dangeureusement tendre le style vers celui des chansons des films de Bollywood des années 1950. Les morceaux suivants seront un peu plus sérieux. Cependant, aussi agréables fussent-ils, leur structure et le texte m'a semblé très répétitive, sans variations. Pendant une des chansons, deux jeunes gens de l'ensemble ont dansé une petite chorégraphie, pas ridicule, mais dont on pourrait difficilement dire qu'elle contribue à l'art de chercher le divin en soi...
Après cinquante petites minutes de chants d'Indonésie, la deuxième partie du programme a été assurée par un ensemble originaire du Bengale indien. J'ai plutôt aimé le premier morceau chanté par le plus âgé des musiciens qui s'accompagnait lui-même au dotara (instrument à cinq cordes, qu'il tenait d'une façon un peu étrange, l'instrument reposant sur le poignet complètement replié de la main gauche). À mon avis, le reste de la prestation a été consternant (notamment du fait d'un des chanteurs qui essayait de détourner l'attention vers sa propre personne, quitte à pourrir le chant de ses camarades). Malgré les encouragements du public en délire, cela n'a heureusement pas duré plus longtemps que l'ensemble précédent.
Après l'entr'acte, l'atmosphère a changé avec l'arrivée d'Akhawan El
Fane, un ensemble marocain de Fès. Tous habillés de blanc, ils accompagnent
le jeune chanteur Marouane Hajji. Des trois parties du concert, c'est
évidemment celle-ci qui a été de la meilleure qualité. Dans chaque morceau,
le temps s'étire et la musique a le temps de se développer, mais ce n'est
jamais répétitif et le chanteur fait des merveilles. La forme est plus
austère que celle des deux ensembles précédents (ce qui n'empêche pas
d'interpréter un chant en l'honneur du vin, typique des mystiques soufis),
mais quel plaisir ce fut pourtant à entendre ! Lorsqu'ils ont quitté la
scène, je me suis dit : Comment ! Déjà !
. (Dans l'ensemble, il y
avait un violoniste. Il utilisait son instrument d'une façon tout-à-fait
originale, ni celle de la musique classique occidentale ni celle de la
musique indienne carnatique. Il était assis, son instrument posé
verticalement sur sa cuisse gauche. Les doigts de la mains gauche étaient
positionnés sur les cordes et la main droite actionnait l'archet dans un
mouvement de va-et-vient horizontal. Pour jouer d'une corde plutôt que
d'une autre, plutôt que de changer la trajectoire de l'archet, c'est le
violon qui tournait autour de son axe vertical...)
Vous pouvez poster un commentaire grâce au formulaire ci-dessous.
Date de génération : 2023-07-27 14:18+0530 ― Mentions légales.