« Gangâ à Sucy-en-Brie | Kaushiki Chakrabarty au Théâtre de la Ville »
2011-06-21 01:18+0200 (Orsay) — Culture — Musique — Opéra
Théâtre du Châtelet — 2011-06-20
Plácido Domingo, Pablo Neruda
Charles Castronovo, Mario Ruoppolo
Amanda Squitieri, Beatrice Russo
Cristina Gallardo-Domâs, Matilde
Patricia Fernandez, Donna Rosa
Victor Torres, Giorgio
Laurent Alvaro, Di Cosimo
Pepe Martinez, Le Père de Mario
David Robinson, Le Prêtre, Cura
Randy Razafijaonimanana, Pablito
Orchestre Symphonique de Navarre
Chœur du Châtelet
Jean-Yves Ossonce, direction musicale
Alexandre Piquion, chef de chœur
Ron Daniels, mise en scène
Riccardo Hernandez, décors et costumes
Jennifer Tipton, lumières
Jesse Belsky, recréation des lumières
Philip Bussmann, projections vidéo
David Bridel, chorégraphie
Il Postino, Daniel Catán
Je reviens de la première française de l'opéra Il Postino adapté du film du même nom qui était lui-même adapté du livre Ardiente Paciencia d'Antonio Skármeta. Il s'agit d'une fiction imaginée à partir de la vie de Pablo Neruda. Pendant son exil en Italie au début des années 1950, il se serait lié d'amitié avec un postier, Mario, dans lequel il aurait fait naître un intérêt pour la poésie.
Neruda est avec Matilde. Mario séduit Beatrice, mais sa tante Donna Rosa veille. Il vont se marier, mais Mario va mourir lors d'une manifestation communiste qui dégénérera. Pendant ce temps, Neruda sera rentré au Chili, semblant oublier les moments passés avec eux en Italie. Quand il reviendra, il ne retrouvera que Beatrice et son fils, appelé Pablito en hommage au poète. (En trame de fond, il y a aussi un contexte politique de promesses électorales, qui, dans cette localité, tourne autour de la construction d'un réseau d'alimentation en eau digne de ce nom.)
Cette production d'opéra m'a semblé assez peu intéressante. Malgré un
hautbois quelque peu défectueux, on passe plutôt un bon moment avec une
musique douce aux oreilles (nonobstant l'utilisation du piano comme
instrument à percussions). La musique créée une atmosphère, mais elle ne
semble former qu'un arrière-plan pour les voix. La façon dont les voix
chantent (en espagnol) fait beaucoup penser aux opéras de Puccini (en
particulier La Bohème). J'ai trouvé que cela sonnait vraiment trop
à la manière de
, même si ce n'est pas particulièrement désagréable
(je ne snobe pas Puccini !).
Du côté des chanteurs, Plácido Domingo (Neruda) a encore de beaux restes ! et dans le rôle de Mario, Charles Castronovo est véritablement excellent. Je ne l'avais entendu jusqu'à maintenant que dans Mireille. Je suis moins convaincu par les deux sopranos Cristina Gallardo-Domâs (Matilde) et Amanda Squitieri (Beatrice) qui ont des voix puissantes, mais dont j'ai trouvé les aigus assez déplaisants.
La mise en scène est assez triviale. Il y a un certain gâchis dans l'utilisation des décors et accessoires. Toutes les cinq minutes environ, on vient déplacer des accessoires pour en remettre d'autres ou on fait un précipité pour installer un nouveau décor qui servira pendant cinq minutes. L'idée est sans doute de faire quelque chose d'un peu cinématographique (on note quelques travellings avant de décors de l'arrière de la scène vers l'avant). Enfin, bref, ce n'est pas très convaincant.
Je suis d'accord avec toi ! mais on y allait pour Placido et Castronovo ! Quelle classe Placido, quand il se met en retrait pour que Castronovo soit seul aux applaudissements. L'histoire aurait pu donner un beau livret ! Quant aux décors, c'est la valse perpétuelle !
Il chante encore!c'est un rôle de ténor dramatique ou de baryton?
C'est un rôle de ténor.
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