Weblog de Joël Riou

« Georges Prêtre à Pleyel | Opéra de Paris 2011/2012 (suite) »

Mats Ek à Garnier

2011-04-21 01:58+0200 (Orsay) — Culture — Musique — Danse

Opéra Garnier — 2011-04-20

Mats Ek, chorégraphie (1978)

Johann Sebastian Bach, musique (extraits de pièces pour orgue)

Musiques traditionnelles de guitares espagnoles

Marie-Louise Ekman, décors et costumes

Jörgen Jansson, lumières

Ana Laguna, assistante du chorégraphe

Veli-Pekka Peltokallio, répétitions

José Martinez, Bernarda

Marie-Agnès Gillot, La Servante

Ludmila Pagliero, La Sœur aînée

Clairemarie Osta, La Sœur bossue

Charlotte Ranson, La Jeune sœur

Aurélia Bellet, La Première jumelle

Amélie Lamoureux, La Seconde jumelle

Stéphane Bullion, Un Homme

Andrey Klemm, Un Technicien

La Maison de Bernarda, ballet en un acte d'après la pièce de Federico García Lorca La Maison de Bernarda Alba

Mats Ek, chorégraphie (1997)

Henryk Mikolaj Górecki, musique (Petit requiem pour une polonaise op. 66, Concert pour clavecin et orchestre symphonique op. 40)

Maria Geber, décors et costumes

Ellen Ruge, lumières

Mariko Aoyama, Margareta Lidström, répétitions

Nolwenn Daniel, Nicolas Le Riche, Premier pas de deux

Miteki Kudo, Benjamin Pech, Second pas de deux

Muriel Zusperreguy, Caroline Bance, Christelle Granier, Géraldine Wiart, Peggy Dursort, Ninon Raux

Aurélien Houette, Nicolas Paul, Simon Valastro, Daniel Stokes, Adrien Couvez, Alexandre Gasse

Une sorte de...

La salle s'est remplie plus doucement que d'habitude, mais au final, elle m'a semblé relativement bien garnie alors que la programmation fait que l'on s'aventure en dehors du répertoire le plus traditionnel de la maison.

Le premier ballet au programme La Maison de Bernarda (Mats Ek) raconte un huis-clos dans une maison espagnole où la mère force toute la maisonnée à porter le deuil du père. La chorégraphie est plus proche des styles classiques que je m'y attendais. Certaines scènes sont dansées sans aucun accompagnement musical. Souvent, les danseurs parlent, enfin, plutôt crient, je veux dire, HURLENT. La musique (enregistrée) s'ouvre et se conclut par du Bach pour orgue (avec à la fin, Toccata et Fugue sans la fugue malheureusement). Au milieu, de la guitare espagnole. La chorégraphie se fait parfois presque mécaniste dans des scènes où la famille devient un peu folle (les personnages s'assommant les uns les autres, en rythme avec la musique). Pour revenir à l'histoire, deux des filles, l'aînée (Ludmila Pagliero) et la jeune (Charlotte Ranson) n'ont pas vraiment envie de porter le deuil, d'autant plus qu'elles sont séduites par un homme (Stéphane Bullion). La fin tragique arrive quelque peu abruptement, après un solo de Clairemarie Osta en costume simili-nudité.

José Martinez (Bernarda) est toujours aussi stupéfiant. Tous les autres danseurs m'ont fait une bonne impression, mais j'ai particulièrement aimé Ludmila Pagliero et Charlotte Ranson (coryphée) que je voyais pour la première fois dans un rôle important.

Le deuxième ballet de Mats Ek au programme Une sorte de... est beaucoup plus facile à regarder, mais on n'y comprend rien... On fait exploser des ballons sur les diverses éminences que recelle le corps humain. On se roule par terre. On s'enferme dans des valises. On boit dans la chaussure de sa partenaire, on purifie le corps de l'autre au pistolet à eau. Fait intéressant : le plateau de scène s'étend jusque sur la fosse d'orchestre, ce qui produit une impression de proximité plus grande qu'habituellement, même depuis ma quatrième loge... Pour ce qui est de la musique de Henryk Mikolaj Górecki utilisée pour ce ballet, je ne l'ai pas trouvée désagréable, mais quand même un peu répétitive.

Nolwenn Daniel avait une belle présence scénique pendant son pas de deux avec Nicolas Le Riche (au moins en partie sans accompagnement musical, il me semble). Après l'avoir vue dans le rôle de l'Élue dans Le sacre du printemps, j'ai beaucoup aimé de voir Miteki Kudo dans un rôle important et fort différent.

Ailleurs : Palpatine, Blog à petits pas.

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