« Christophe Rousset aux Billettes | Le Chant de la nuit (LSO/Gergiev) à Pleyel »
2011-03-27 00:57+0100 (Orsay) — Culture — Musique
Théâtre du Châtelet — 2011-03-26
Amel Brahim-Djelloul, soprano
Gilles Apap, violon
Rachid Brahim-Djelloul, violon
Nourredine Aliane, ud
Dahmane Khalfa, derbouka et percussions
Jason Meyer, violon solo
Orchestre Padeloup
Benoît Girault, direction
Shéhérazade, Rimski-Korsakov
La Serena
Klaa Beni Abbes
Deux Mélodies hébraïques, Maurice Ravel
Concerto pour violon et orchestre (deuxième mouvement), Khatchaturian
Ce samedi après-midi, ma visite semestrielle au Théâtre du Châtelet pour
un concert sélectionné pour la très-charmante soprano Amel Brahim-Djelloul.
L'occasion aussi d'entendre une première fois l'orchestre Pasdeloup. Le
programme n'était pas très clair ; je n'ai compris le déroulé du
concert qu'en cours de route. Au lieu de jouer les quatre mouvements de
Shéhérazade à la suite, on a en effet intercalé diverses œuvres
méditerranéenisantes entre les différents mouvements. Les chansons
originaires d'Espagne ou du Maghreb La Serena et Klaa Beni
Abbes sont jouées au violon par Rachid Brahim-Djelloul, le frère de la
soprano, avec aussi un ud et des percussions. Vu la différence de style par
rapport au lyrique, il fallait être particulièrement audacieux pour chanter
ces chansons sans sonorisation dans un tel théâtre. Cela passe étonnamment
bien ! Du point de vue vocal, j'ai surtout aimé la première mélodie
hébraïque de Ravel (orchestrée). La deuxième est en yiddish ; cela m'a fait
bizarre parce que c'est la première fois que j'entends un chant dans cette
langue que j'eusse prise pour de l'allemand si je ne l'avais pas lu dans le
programme. On a aussi inséré un mouvement du concerto pour violon de
Khatchaturian. Les solos de violons sont joués par Gilles Apap, que ce
soit dans ce concerto que dans Shéhérazade (à part au tout début
où c'était Rachid Brahim-Djelloul). Au lieu de rester à la place
traditionnelle du soliste dans un concerto pour soliste et orchestre, à
savoir à la gauche du chef, il entrait et sortait de scène, passait devant
l'orchestre, derrière le chef, tout en jouant et en gardant un air
décontracté. Cela pouvait se défendre dans Shéhérazade parce que
cela coïncidait toujours avec l'apparition-réapparition du même thème qui
semblait à chaque fois revenir de loin, m'enfin dans le mouvement de
concerto pour violon, cela ne faisait juste pas très sérieux. (J'ai aussi
remarqué une technique violonistique que je n'avais encore jamais vue :
parfois, au lieu de maintenir le violon dans le cou avec le menton sur la
mentonnière, le violon était parfois tourné vers l'avant, dans un plan
presque vertical, la tranche
contre le menton. Cela porte
un nom ?)
Bien que j'aie plutôt passé un bon moment, ce concert s'effacera probablement assez vite de ma mémoire. Comme j'avais du temps devant moi avant le concert qui suivait, je suis resté pour la séance de dédicaces et ai ainsi pu féliciter Amel Brahim-Djelloul pour son interprétation des Quatre poèmes hindous mis en musique par Maurice Delage (dans son album Les 1001 nuits avec la pianiste Anne Le Bozec) ; j'aime tout particulièrement Lahore : Un sapin isolé (pas de lien parce que pas trouvé sur Deezer).
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