« Benjamin Alard aux Billettes | Gustavo Dudamel à Pleyel »
2011-01-28 02:39+0100 (Orsay) — Culture — Musique — Opéra
Opéra Garnier — 2011-01-27
Lawrence Zazzo, Giulio Cesare
Christophe Dumaux, Tolomeo
Varduhi Abrahamyan, Cornelia
Isabel Leonard, Sesto
Jane Archibald, Cleopatra
Nathan Berg, Achilla
Dominique Visse, Nireno
Aimery Lefèvre, Curio
Emmanuelle Haïm, direction musicale
Laurent Pelly, mise en scène et costumes
Chantal Thomas, décors
Agathe Mélinand, dramaturgie et collaboration à la mise en scène
Joël Adam, lumières
Alessandro Di Stefano, chef des chœurs
Chœur de l'Opéra national de Paris
Orchestre du Concert d'Astrée
Giulio Cesare, Händel
Je reviens d'une représentation de Giulio Cesare in Egitto (Händel) à l'Opéra Garnier. Ce fut particulièrement fatigant du fait de mon placement à l'amphithéâtre. Mon strapontin s'avère plus confortable que le siège voisin vacant, quoiqu'on y voie moins bien. (Place d'abonnement payée 45€, je suis sûr que je serai plus à l'aise lors des deux prochaines représentations dans des petites places à 10€, même en restant assis...)
La mise en scène est ratée. Elle est de Laurent Pelly, il y a donc quelques idées rigolotes, mais pour le reste, on a une mise en scène et des décors qui sont presque sans rapport avec l'intrigue. Cela se passe dans un musée, manifestement en Égypte. Les personnages de l'opéra investissent la réserve. Ils sont parfois encadrés ou encagés (dans une boîte en verre avec une légende écrite en arabe en-dessous). Quand ils ont besoin d'accessoires (comme un couteau), ils se servent dans le bric-à-brac. Les manutentionnaires du musée prennent parfois part à l'action. Cela ne me convainc pas terriblement. Gros point noir du côté des lumières. J'en ai rarement vu d'aussi mauvaises. Je ne dis pas qu'il n'y a pas eu parfois des images non désagréables à voir, mais pour la nième fois, quand je vais à l'opéra, j'aime que les chanteurs ne soient pas constamment dans la pénombre.
La soirée est heureusement rachetée par la musique ! Écoutant pas mal de Wagner ces jours-ci, j'ai cependant du mal à ne pas trouver qu'il y a beaucoup de répétitions, dans le texte, et dans la musique, avec cette forme de l'aria de capo. Certains airs me paraissent donc quelque peu interminables, mais c'est apparemment la loi du genre et ce n'est pas désagréable quand ce qui se fait entendre plaît à mes oreilles. La musique est interprétée par Le Concert d'Astrée dirigé par Emmanuelle Haïm qui fait ses débuts à l'Opéra. Dans le rôle de Jules César, Lawrence Zazzo que je n'avais pas revu depuis cinq ans est très bien (certains commentateurs regrettent un manque de projection ; je n'ai pour ma part ressenti aucune gêne pour l'entendre). Dans celui de Cléopatre, Jane Archibald a remplacé Natalie Dessay (elle la remplacera aussi le 29 janvier). Quelques hurluberlus l'ont huée lors des saluts alors qu'elle a fait une excellente prestation. Dans le rôle secondaire de Nireno, Dominique Visse ne chante pas beaucoup, et ne fait heureusement pas trop de pitreries, parce que c'est d'un fatigant... Christophe Dumaux s'en sort très bien dans le rôle de Tolomeo. Si Varduhi Abrahamyan est très convaincante en Cornelia (épouse de Pompée dont la tête a été offerte en cadeau à César au début de l'opéra), la révélation de la soirée vient d'Isabel Leonard dans le rôle de Sesto (le fils de Pompée).
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