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2011-01-19 00:51+0100 (Orsay) — Culture — Musique
Opéra Bastille — 2011-01-18
Philippe Jordan, direction musicale
François-Frédéric Guy, piano
Orchestre de l'Opéra national de Paris
Concerto nº2 pour piano et orchestre en si bémol majeur, op. 83, Brahms
Symphonie nº15 en la majeur, op. 141, Dimitri Chostakovitch
Je reviens du concert de l'Orchestre de l'Opéra de Paris dirigé par Philippe Jordan à Bastille. Je n'y allais évidemment pas pour le concerto pour piano nº2 de Brahms, un compositeur qui m'ennuie peut-être même encore plus que Schumann. Comme je l'avais constaté l'année dernière, ce type de concerts attire un public assez différent, plus jeune que d'ordinaire pour le lieu (s'ils reviennent ensuite, tant mieux !) ; un jeune couple se retrouvera d'ailleurs dans le même quatuor de places assises dans le RER B et je ne résisterai pas à la tentation de trancher le débat qui les animait en faveur de la demoiselle sur la question de savoir si c'était sonorisé ou non. Palpatine rencontré à la sortie s'étonnait de ce qu'on eût réussi à remplir la salle. C'est pourtant évident : les billets étaient à des prix relativement modérés.
Je n'étais pas venu pour le Brahms, mais je n'imaginais pas que ce concerto serait pour moi un tel supplice. Quelle monstruosité ! Je ne dis pas que c'était mal joué, qu'il n'y avait pas des moments où les sonorités du piano et les nuances n'étaient pas jolies, mais ce concerto semble être une très mauvaise plaisanterie tellement le niveau de virtuosité gratuite qu'il paraît exiger paraît indécent. On y trouve plein d'effets du plus mauvais goût, surtout dans les deux premiers mouvements. L'obscurité n'ayant pas été faite complètement dans la salle, ma voisine a carrément repris la lecture d'un roman. Je l'aurais presqu'encouragée. Ce que je ne cautionne pas, cependant, c'est qu'elle le rouvrît lors de la quinzième symphonie de Chostakovitch, qui elle n'est pas du tout une plaisanterie, malgré les multiples citations de l'ouverture de Guillaume Tell que l'on entend dans le premier mouvement. C'est parfois tendu, angoissant, mais formidablement beau (notamment grâce aux cuivres et aux percussions, aux solos de violoncelle, etc.), et cela se termine dans une sorte d'apaisement. On aura entendu entretemps le leitmotiv du Sort de la tétralogie de Wagner au tout début du quatrième mouvement.
Superbe Chostakovitch effectivement ! mince on s'est raté !
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