« La Sonnambula à Bastille (deuxième) | La Cenerentola au TCE »
2010-02-01 14:35+0530 (சென்னை) — Culture — Musique — Danse — Expositions — Voyage en Inde VIII
Samedi après-midi, je dépose mes affaires à un hôtel près de la Gare du Nord où j'ai prévu de prendre un bus très tôt le lendemain matin. Je me suis dirigé vers l'Opéra où se tient une exposition sur les Ballets russes. Contrairement à l'exposition du début de saison sur Gounod, elle n'est pas ouverte les soirs de spectacle, ce qui fait que je ne l'ai toujours pas vue malgré les cinq après-midi ou soirées que j'y ai passées depuis la mise en place de cette exposition.
Je rentre facilement grâce à ma carte de la BnF. On peut voir dans cette exposition des dessins préliminaires à la confection de costumes ou de décors, quelques costumes, des photographies, une partition autographe du Prélude à l'après-midi d'un faune, une notation chorégraphique de certains passages du Sacre du printemps, etc.
Je découvre dans cette exposition l'intérêt pour l'Asie du décorateur Léon Bakst. On verra ainsi un bronze de Garuda, la monture de Vishnu qui aurait inspiré L'oiseau de feu et surtout une photographie du superbe Nijinsky prenant la pose caractéristique de Krishna joueur de flûte dans Le Dieu bleu en regard d'un autre bronze issu des collections du musée Guimet. Une danseuse de bharatanatyam ne prendrait pas une pose différente.
Parmi les autres documents présentés, on pourra lire deux pages d'un rapport de Gabriel Astruc destiné aux autorités impériales russes à propos de la troupe de Diaghilev et de ses déboires financiers, dont voici des extraits :
Rapport confidentiel sur la saison russe 1909
M. Serge de Diaghilev a compromis en France le bon renom de l'administration des Théâtres Russes.
Mesures à prendre pour l'avenir
Peut-être y a-t-il lieu dans l'intérêt même de la bonne renommée des Artistes russes et de la dignité des Théâtres Impériaux de Russie, de ne pas sanctionner par des autorisations officielles les faits et gestes d'un
impresario amateurdont le crédit est fortement entamé sur la place parisienne.
La sortie est toujours aussi mal indiquée. Je reste une bonne dizaine de minutes à la librairie pour écouter jusqu'au bout la version instrumentale de l'air Ah ! no credea mirarti de La Sonnambula qui s'y fait entendre.
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