2009-11-19 22:07+0100 (Orsay) — Culture — Musique — Danse
Opéra Garnier — 2009-11-18
Gabriel Fauré, musique (Pelléas et Mélisande, Shylock)
Igor Stravinski, musique (Capriccio pour piano et orchestre)
Piotr Ilyitch Tchaikovski, musique (Symphonie nº3 en ré majeur, quatre derniers mouvements)
George Balanchine chorégraphie (1967)
Christian Lacroix, décors, costumes
Jennifer Tipton, lumières
Kevin Rhodes, direction musicale
Orchestre de l'Opéra national de Paris
Isabelle Ciaravola, Christophe Duquenne
Eve Grinsztajn, Stéphanie Phavorin
Sarah Kora Dayanova, Séverine Westermann, Julien Meyzindi
Joyaux / Émeraudes
Dorothée Gilbert, Emmanuel Thibault
Stéphanie Romberg
Christine Lagniel, piano
Joyaux / Rubis
Delphine Moussin, Mathieu Ganio
Joyaux / Diamant
Je suis allé hier à la dernière représentations de Joyaux, un ballet de Balanchine en trois parties Émeraudes, Rubis et Diamants. Le programme nous apprend qu'il voulait évoquer respectivement la France, les États-Unis d'Amérique et la Russie en utilisant la musique de Fauré, Stravinski et Tchaikovski. Autant Fauré est évidemment associé à la France, Tchaikovski à la Russie, pour Stravinski, cela peut paraître quelque peu bizarre, le compositeur ayant vécu successivement en Russie, en Suisse, en France et aux États-Unis d'Amérique.
Les costumes de Christian Lacroix sont superbes. Respectivement vert émeraude, rouge rubis et blanc diamant, cela brille, cela étincelle.
Dans Émeraudes, les danseuses du corps du ballet réalisent en se tenant les mains de furtives figures géométriques qui font penser à des pierres précieuses autant qu'à des molécules. Un pas de trois (dans une distribution différente que celle annoncée sur le site de l'Opéra), deux pas de deux : Isabelle Ciaravola, Christophe Duquenne, puis Eve Grinsztajn et Stéphane Phavorin.
Des trois, ma pièce préférée est Rubis. La musique de Stravinski Capriccio pour piano et orchestre est amusante, très rythmée, un peu folle. Comme d'habitude, Dorothée Gilbert, qui danse seule ou avec Emmanuel Thibault, est superbe. Sa danse est espiègle, aguichante, comique, rafraîchissante.
La dernière pièce est Diamants. J'ai moins aimé que les autres. Peut-être est-ce la faute à la couleur des costumes. Le décor, très applaudi, est spectaculaire : des diamants est suspension dans l'air. C'est la première fois que je vois danser Delphine Moussin et Mathieu Ganio. La fin est un peu interminable, ce n'est pas que la danse ne soit pas belle, loin de là, c'est magnifique, mais c'est cette musique de Tchaikovski dans le dernier mouvement de sa symphonie nº3 et son hydr'avion qui met un temps invraisemblable à amerrir.
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