« Wiesenland | Nouveau séjour en Inde »
2009-01-18 02:48+0100 (Orsay) — Culture — Musique — Opéra
Opéra Bastille — 2009-01-17
Vladimir Vaneev, Boris Timofeevitch, un vieux bagnard
Ludovit Ludha, Zinovy Borisovitch Ismailov
Eva-Maria Westbroek, Katerina Lvovna Ismailova
Michael König, Serguei
Carole Wilson, Aksinya, une bagnarde
Alexander Kravets, Le Balourd miteux
Lani Poulson, Sonietka
Valetin Jar, Un maître d'école
Alexander Vassiliev, Un pope, un gardien
Nikita Storojev, Le chef de la policer, un officier
Shin Jae Kim, Un régisseur
Marc Chapron, Un portier
Hyoung-Min Oh, Se-Jin Hwang, Slawomir Szychowiak, Contremaîtres
Chae-Wook Lim, Un meunier
Fernando Velasquez, Un cocher
Andrea Nelli, Un policier
Pascal Mesle, Un invité ivre
Hartmut Haenchen, direction musicale
Martin Kušej, mise en scène
Martin Zehetgruber, décors
Heide Kastler, costumes
Reinhard Traub, lumières
Louba Orfenova, études musicales
Winfried Maczewski, chef des chœurs
Orchestre et Chœurs de l'Opéra national de Paris
Lady Macbeth de Mzensk, Dimitri Chostakovitch
Ce soir, c'était la première de Lady Macbeth de Mzensk, de
Chostakovitch, à l'Opéra Bastille. L'opéra n'est pas une adaptation de la
pièce de Shakespeare, mais d'une nouvelle de Nikolai Leskov. Pas de
sorcières, pas de soldats déguisés en arbres. Si Macbeth
apparaît
dans le titre, c'est que l'héroïne 1,
Katerina Lvovna Ismailova, a des penchants meurtriers.
Au premier acte, pour tromper son ennui, elle se laisse séduire par Serguei, un ouvrier qui travaille pour son mari, alors que ce dernier est parti réparer un moulin. Le beau-père lubrique profiterait bien de sa bru, mais il surprend Serguei et le bat. Katerina l'empoisonne. Ensuite, au retour de son mari, de peur d'être abandonnée par son amant, elle tue son mari avec la complicité de Serguei. Ils cachent le corps dans le cellier et s'en vont se marier.
Prévenue par un ouvrier ayant découvert le corps, la police fait une apparition spectaculaire pendant le mariage. Ils sont tous les deux arrêtés et envoyés au bagne. Serguei se détourne de Katerina et séduit une autre détenue, Sonietka. Trompée, Katerina étrange sa rivale et meurt elle aussi dans la confusion, apparemment lynchée par les autres détenus (dans le livret, elles sont toutes les deux noyées).
L'opéra dure presque trois heures. Ignorant la durée de l'opéra en entrant, le temps passant, j'ai cru qu'il n'y aurait pas d'entr'acte. Il est finalement intervenu au bout d'environ deux heures. L'opéra est découpé en neuf tableaux répartis en quatre actes. L'entr'acte survint à un drôle d'endroit. Après la reprise, un tableau, puis le spectacle s'est interrompu pendant de longues minutes nécessaires à l'installation du superbe décor carcéral. Ce long changement de décor eût vraisemblablement gagné à coïncider avec un entr'acte, quitte à ce qu'il y en eût un de plus.
Pendant les deux premiers actes, le décor est constitué d'un sol terreux (salissant) encadré par de hautes palissades, avec au milieu, une grande pièce dépouillée aux murs transparents ; c'est le domaine de Katerina, brillamment interprétée par Eva-Maria Westbroek. Les scènes crues de son intimité avec Serguei sont terriblement violentes, ceci étant encore accentué par la musique et les lumières.
On ne peut pas vraiment dire que j'aie été séduit par la musique de Chostakovitch. L'action violente, crue, laisse très peu d'espace pour que les personnages, et en particulier Katerina, puissent exprimer leurs sentiments, leurs motifs et leurs éventuelles hésitations alors qu'ils s'apprêtent à commettre des méfaits. Bref, des personnages on ne peut plus antipathiques.
[1] Le français est vraiment une langue de
fous : comment expliquer que le h de héros
soit aspiré et que celui
de héroïne
ne le soit pas ?
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