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2008-11-24 20:06+0100 (Orsay) — Culture — Musique — Opéra
J'ai déjà parlé d'actes anodins de disquaires pouvant nuire à leur commerce. Le parcours du discolique est parsemé d'un autre type d'embûches : les malfaçons.
Ces dernières années, j'ai rencontré ce type de problèmes à plusieurs reprises. Dans mon intégrale Hänssler de Bach, un disque était en double et un autre était manquant. La plupart de ces disques, peut-être tous, étaient aussi en vente à l'unité et j'en possédais déjà quelques uns que j'ai donnés ici ou là. Par une chance inouïe, le disque qui était manquant faisait déjà partie de ma collection.
Les trois autres problèmes qui m'ont fait souffrir quelques désagréments sont dus à divers problèmes avec EMI Classics. Un des premiers opéras que j'ai acheté était Norma de Bellini (avec Maria Callas, 1960). Commandé sur Amazon.fr, le boîtier de trois CD contenait le CD nº1, deux exemplaires du CD nº2, mais pas de CD nº3. Retour à l'envoyeur, qui me réexpédie un nouveau coffret, souffrant du même défaut. Deuxième retour ; la troisième expédition sera la bonne.
J'ai déjà parlé du caractère bâclé de certain livret fourni par cet éditeur. Hier, en écoutant pour la première fois Orphée aux enfers d'Offenbach, dirigé par Marc Minkowski, avec notamment Natalie Dessay (Eurydice), Yann Beuron (Orphée), Laurent Naouri (Jupiter), j'ai été tout perturbé que la page 73 du livret succède à la page 96. Bref, une vingtaine de pages manquent au livret, ce qui m'a pas mal déstabilisé dans mon écoute des troisième et le quatrième tableaux. Heureusement que l'opéra est en français ! Bien sûr, le livret complet n'est pas disponible sur le site Internet de l'éditeur. Comme Offenbach a proposé deux versions de son œuvre et que Laurent Pelly et Marc Minkowski ont retenu plutôt la première avec quelques éléments de la seconde, une version du livret trouvée sur Internet s'est avérée assez différente de ce que j'entendais. Cet incident m'a un peu gâché cette première écoute de ce bien charmant opéra-bouffe, qui cite parfois pour plaisanter Orfeo ed Euridice de Gluck (dont je ne me lasse pas non plus d'écouter un enregistrement avec Bernarda Fink dans le rôle d'Orfeo).
On voit là un des dangers de l'achat compulsif de disques pour une
consommation
non immédiate. Si j'écoutais mes disques aussitôt après
les avoir achetés, je saurais vers qui me retourner pour obtenir
remplacement d'objets défectueux (encore que dans le dernier cas envisagé
ici, il ne me semble pas aller de soi que le commerçant accepte de procéder
à un échange). Pour Orphée aux enfers, je n'ai absolument aucun
souvenir de l'achat, qu'il se réalisât par Internet ou en magasin.
⁂
Les organisateurs de concerts proposant à la vente des programmes ne sont pas toujours irréprochables non plus. Je me souviens d'une Johannes-Passion au TCE pour lequel le livret apparaissant dans le programme commençait par O Mensch, bewein dein Sünde groß. Dans les versions usuelles des Passions de Bach, ce chœur apparaît à la fin de la première partie de la Matthäus-Passion, mais c'était aussi et avant tout le chœur introductif d'une des versions de la Johannes-Passion, mais qui n'est pas la version canonique jouée actuellement. Pendant les minutes précédant le concert, je me réjouissais donc par avance de l'écoute prochaine d'une version non standard de cette œuvre. Ce ne fut donc pas sans une certaine déception que j'entendis le concert débuter par le traditionnel chœur Herr, unser Herrscher.
Je n'ignore s'il y a lieu d'y voir un changement de politique de l'Opéra de Paris, mais je constate avec réjouissance que les trois programmes d'opéra que j'y ai achetés depuis le début de la saison comportent une version française du livret alors que ce cas était plutôt l'exception les années précédentes (sur les huit programmes précédemment achetés, seul celui de Luisa Miller incluait un livret).
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