Weblog de Joël Riou

« Vingt kilomètres à pieds | Grottes de Badami, arrivée à Bijapur »

Badami, Aihole, Pattadakal

2008-08-16 17:56+0530 (ಬದಾಮಿ) — Voyage en Inde V

Hier matin, après avoir déboursé une somme inhabituellement faible pour rejoindre Hospet depuis Hampi (où les statuettes se vendent dix fois le prix normal), j'ai pris un bus en direction de Gadag, où j'ai pris un autre bus pour Badami. Ce que je ne savais pas en arrivant à Gadag, c'est que les bus pour Badami ne partaient pas de la nouvelle station de bus, mais de l'ancienne. J'ai fait ce trajet dans le centre animé de Gadag en tonga. C'était le jour de l'indépendance, de grands rassemblements étaient visibles, les couleurs de l'Inde flottaient partout. Le plus insolite était de voir des écolières porter un jupe verte, une chemise blanchâtre et des nœuds safrans dans les cheveux. En arrivant au Old Bus Stand, j'ai immédiatement entendu un héraut annoncer Bagalkot. J'ai donc trouvé rapidement mon bus, puisque Badami se trouve sur la route de Bagalkot.

Après ces quelques heures de bus, je me suis installé dans mon hôtel, où j'ai bénéficié d'une réduction. Des idlis et un dosa dans le petit restaurant d'en face, et je suis parti visiter les temples et fortifications anciennes du côté Nord. Ces vestiges de couleur jaunâtre sont visibles depuis la route : c'est assez spectaculaire. Je suis allé au sommet de cette colline et ai également visité quelques temples et une grotte situés non loin du réservoir Agastyatirtha. Je suis ensuite allé me perdre dans les ruelles de la vieille ville. Partout, des enfants me demandaient mon nom, mon pays, demandaient à être pris en photos. Beaucoup aussi n'avaient qu'un seul mot à la bouche : schoolpen.

Je n'ai trouvé qu'un seul cybercafé en ville. Hier, les incantations aléatoires au Dieu Windows n'ont rien donné, mais ce soir, j'ai fini par avoir une connexion. Au bout d'une bonne demi-heure d'essais infructueux, je suis parti manger dans restaurant dépendant de l'hôtel le plus chic, situé en dehors de la ville. Le service était minable, la nourriture tout juste passable. Vraiment pas terrible.

Aujourd'hui, je suis allé au Bus Stand pour prendre un bus pour Aihole. La route est dans un sale état et le vieux rafiot branlant qui fait office de véhicule n'inspire pas vraiment confiance. De nombreux temples millénaires se trouvent dans l'enceinte principale (payante) et tout autour du village. Le plus remarquable est le temple de Durga. En faisant le tour du village et en grimpant au sommet de la colline voisine, j'ai vu de nombreux groupes de temples : Jyorthirlinga, Mallikarjuna, Tryambakeshwara, Charanthi Matha, Eniyara Gudi, Ambigera Gudi.

J'ai demandé quand passerait le prochain bus, on m'a dit qu'il fallait attendre quatre heures ! En cherchant un peu mieux, j'aurais probablement trouvé le moyen de prendre un minibus, mais j'ai décidé de rejoindre Pattadakal à pieds. Sur le chemin, j'ai visité un autre groupe de temples : Galaganatha. Au bout de quelques kilomètres, je suis passé près d'un hameau. Je m'y suis arrêté, trouvant une dhaba providentielle pour prendre une boisson censément fraîche, mais plutôt tiède. Un attroupement s'est fait autour de moi. On me posait les questions habituelles, parmi lesquelles la question du taux de change entre l'Inde et la France.

Après que j'eusse fait une petite dizaine de kilomètres au Soleil, Brahmesh, un automobiliste voyageant avec son épouse et sa fille, a dû me prendre en pitié et m'a demandé de monter. Il travaille dans les chemins de fers. Il déplore le côté arriéré des infrastructures de cette partie du Karnataka. J'arrive à Pattadakal plus tôt que je ne l'avais imaginé.

Je m'acquitte d'un lourd droit d'entrée pour ce groupe de temples inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco. De nombreux temples des septième et huitième siècles. La plupart de ces temples Kadasiddeshwara, Galaganath, Jambulinga, Sangameshwara, Virupaksha, Mallikarjuna, Kashi Vishveshwara et Paranatha sont dédié à Shiva. Cependant, comme à Aihole et à Badami, de nombreux temples de Shiva étaient des temples d'autres divinités comme Surya ou Vishnu et ont été reconvertis en des temples de Shiva. On voit ainsi de nombreux buffles Nandi dirigés vers le sanctuaire des temples qui renferme un lingam. Le temple le plus remarquable est le temple Virupaksha. Ses piliers intérieurs sont ornés d'illustrations du Mahabharata et du Ramayana. J'ai ainsi reconnu Bhishma allongé sur le lit de flèches fabriqué par Arjuna, impression confirmée par les dires d'un guide à un groupe de touristes indiens dans une langue non idenfiée. Un imposant Nandi protège sa divinité tutélaire de ce temple qui a l'apparence de l'activité.

Pour rentrer, je n'ai pas trouvé de bus officiel. Cependant, j'ai pu trouver une place à bord d'un minibus. On y est un peu plus serré que dans un bus ordinaire, mais cela va plus vite et on a moins le tournis.

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