« Grammaire, contresens | Visite au Salon du Livre »
2007-03-19 19:48+0100 (Grigny)
Le Conseil Constitutionnel ayant délibéré sur ce sujet, on peut
consulter sa jurisprudence,
et en particulier s'informer sur
les catégories de présentations qu'il a jugées non
conformes. On peut ainsi lire que les personnes ayant tiré au sort le
candidat qu'elles entendaient parrainer n'ont pas été bien inspirées : le
conseil a estimé cela incompatible avec la dignité qui sied aux opérations
concourant à toute élection
. Plus étonnant, un maire aurait postdaté
son formulaire ; le hic, c'est qu'il est décédé entretemps.
Je me demande par quelle boule de cristal le Conseil constitutionnel a pu savoir quels maires avaient tiré au sort l'élu qu'ils parrainaient, parce que je pense que cette boule de cristal pourrait beaucoup intéresser probabilistes ou logiciens. (Exercice pour ceux qui en possèdent une: si je vous dis le chiffre 3, est-ce que je l'ai tiré au hasard?) Si c'est par leurs déclarations à la presse, je trouve un petit peu inquiétant que le Conseil (surtout lui qui se veut si formaliste et si éloigné dans sa tour d'ivoire) tienne compte de ce que les gens disent à la presse pour invalider une signature... Mais bon, peut-être que je m'inquiète pour rien (peut-être y a-t-il une question "raisons de votre soutien" dans le formulaire, ou un truc de ce genre, et que c'est sur cette base que l'invalidation a été faite).
C'est par leurs déclarations à la presse. Cela concerne au plus deux parrainages. Bien qu'on éprouverait sans doute quelque difficulté à trouver quelque chose dans la loi organique qui excluerait ces présentations, le conseil était intervenu pour dire qu'il les invaliderait. Les informations que demande le formulaire sont purement « techniques » (encore heureux, il serait très discutable qu'il faille « motiver » la présentation) :
« Le présentateur est invité à y inscrire à la main (en lettres capitales ou en chiffres) ses nom et prénom, sa date de naissance, sa circonscription d'élection (nom de la commune [dans le cas d'un mandat communal ou intercommunal]), le candidat qu'il parraine (un seul candidat peut être présenté par chaque citoyen habilité), le mandat au titre duquel il le parraine (en cas de pluralité de mandats, un seul doit être mentionné) et le code (à trois chiffres) du département où il est élu ou réputé élu. »
Et oh les gars, il ne faut pas prendre les gars du Conseil Constitutionnel pour plus cons qu'ils ne sont, car effectivement s'ils ne savent pas qui grugent ou pas et à quel point, ils connaissent les vices des Hommes qui permmettent de tourner en dérision le système et les tracent qu'y mènent.
Car à la base la question et la réponse est simple : le maire choisit de parrainer un candidat suivant ses convictions politiques personnelles et ce quelqu'en soient ses conquences et d'assumer.
Je trouve tout à fait bien que chaque élu déclare publiquement sa signature, le cas échéant, car de deux choses l'une : soit Le Pen ce n'est pas politiquement correct et dans ce cas il est manu militari évincé soit ce n'est pas le cas et c'est dans ce cas ses soutiens se manifestent.
C'est vrai la réalité publique se trouve coinçée entre ces deux possiblités mais l'individu doit choisir et expliquer le cas échéant.
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