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2005-09-05 15:53+0530 (मुंबई) — Voyage en Inde I
Je suis depuis quelques jours au Iskcon Ashram, qui est un hôtel tenu par des adorateurs de Krishna. Comme j'ai déjà pu le dire, la décoration est assez kitsch, l'ambiance assez étrange par ailleurs : il y a beaucoup de chants dans le temple (dès 4h30 du matin, tous les "life members" de leur organisation présents étant d'ailleurs tenus de participer à cet office matinal), quand on croise quelqu'un, il dire immanquablement « हरे कृष्ण ». On diraît d'ailleurs que cette expression est un vrai fourre-tout. Hier soir, il y avait apparemment un événement assez exceptionnel au restaurant : l'anniversaire de quelqu'un de sûrement très important. Du coup, c'était un peu plus cher (mais encore plus de choix que d'habitude), il y avait des dizaines de gens béats de respect envers le saint homme, quelques uns allaient lui toucher les pieds et ils ont entrepris de lui chanter un "Happy Birthday", en remplaçant ces deux mots par "Hare Krishna"... puis continuaient par "May the Lord be with you, Hare Krishna Hare Krishna". C'était assez mignon, j'étais assez plié de rire sur mon siège (je n'étais heureusement pas le seul à ignorer de qui on fêtait l'anniversaire).
Je m'aperçois encore une fois que la meilleure manière de voir des choses intéressantes ou de trouver des lieux utiles (poste, cyber-café...) consiste à y aller à pieds dans une direction aléatoire en demandant éventuellement aux gens s'ils savent où telle ou telle chose se trouve. À Indore, j'avais ainsi dégotté un « café » qui servait des cocktails de jus de fruits extrêmement variés (il y en avait une bonne centaine sur la carte).
Je vais devoir me préparer pour prendre mon avion qui part demain matin, très tôt...
Les Indiens ont l'air d'accorder beaucoup d'importance aux gourous et autres saints hommes. J'ai par exemple un manuel de sanskrit qui commence par une longue page de bénédictions de « Sa Sainteté » (bizarrement en tamoul, enfin, au moins, en alphabet tamoul, alors que, d'après la traduction anglaise qui vient après, il souligne l'importance de savoir le sanskrit), avec plusieurs photos de lui dans des postures yogiques, le cou entouré de colliers de fleurs. Rien n'explique, évidemment, qui est ce Narayana Smritih (je ne sais même pas si c'est vraiment son nom).
Oui, même le patron musulman d'un restaurant à Khajuraho m'a présenté quelqu'un qui était venu prendre un thé comme étant son « gourou ».
Dans le temple krisnaïste, il y avait des représentations des divinités épiques, et aussi du fondateur du mouvement pour la conscience de Krishna, cela faisait un peu bizarre... d'ailleurs, il y avait une scène où on le voyait en train d'expliquer à de jeunes disciples comment dessiner des lettres sanskrites !
Concernant Narayana Smritih, évidemment, Narayana est un des noms les plus fastes de Krishna-Vishnou (il est associé à Nara, qu'on identifie à Arjuna), "Smritih" je suis à peu près certain d'avoir vu ce mot sanskrit quelque part dans mon édition du Mahabharata, mais il n'est pas dans l'index, je ne sais pas ce qu'il signifie ; bref, il y a de fortes chances pour que ce ne soit pas son véritable nom.
Salut Joël ; j'ai trouvé ta page web en me baladant sur une autre consacré à bollywood et je vois que t'es déjà allé en inde, comme cet été j'aimerais me faire un voyage là-bas (je suis dingue de ce pays) j'aimerais pouvoir échanger des infos avec toi. Merci bien.
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