« Planning de septembre 2014 | Girnar Hill »
2014-09-11 09:22+0200 (Orsay) — Voyage en Inde XIII — Photographies
Junagadh est une ville extraordinaire. En sortant de la gare, le visiteur est surpris par cette grande porte envahie par la mousse :
Un peu plus tard, après avoir posé ses affaires dans un charmant hôtel, il franchit cette porte et après quelques minutes de marche atteint le but de sa visite à Junagadh :
En voyant une photographie de ce monument de la fin du XIXe
siècle, le mausolée du premier ministre Bahauddin, le voyageur s'était
dit : Je veux voir ça !
. Quelle architecture originale ! Il est
possible de monter au sommet des minarets en utilisant les escaliers à
colimaçon extérieurs (ceci est à déconseiller aux personnes atteintes de
vertiges, surtout par jour de vent).
À côté, Mahabat Maqbara, la tombe du Nawab Mahabat paraîtrait presque commune. Son architecture moghole incorpore pourtant d'étonnants éléments européens.
Pourtant, le voyageur s'étonne, et est même consterné par l'état de conservation des monuments. Depuis l'extérieur, il est en effet possible d'observer l'intérieur, et il convient manifestement de n'y pas poser les pieds, quand bien même quelque porteur de clefs se trouverait là, tant la tombe et le sol autour sont recouverts de plumes fixées par d'autres matières provenant de volatiles.
Le voyageur ne le sait pas encore, mais ce serait en fait un outrage à l'harmonie architecturale de la ville que de tenter quoi que ce soit pour enlever la mousse qui s'insinue sur ces monuments :
⁂
De là, le voyageur s'engage dans le dédale des rues de Junagadh, et est saisi d'émerveillement et d'émotion devant la beauté des bâtiments les plus ordinaires de la ville, tous envahis par la mousse :
Par chance, en suivant la ligne de plus forte pente, il est rassurant de tomber sur un panneau indiquant que la direction vers le fort Uparkot est la bonne :
Les fortifications de cette ville doublement millénaire sont en vue :
La flore n'est pas la seule à avoir trouvé un havre accueillant dans cette ville qui, quoique habitée, semble comme abandonnée :
Après l'entrée dans le fort, ce qui frappe, c'est la présence de signes de pratiques religieuses primitives pour engendrer quelque descendance ou rendre l'avenir favorable, comme ces petits empilements de pierres :
Une sculpture non encore engloutie par la végétation se dresse de façon incongrue au bord d'un chemin.
Parmi les vestiges des temps passés présents sur le fort, voici un des puits en escalier :
Des grottes bouddhiques du deuxième siècle de notre ère, aux sculptures très érodées, dont le style serait un des témoins d'une influence gréco-romaine :
Une mosquée se fond aussi dans la végétation :
Malgré les apparences, la ville est bien vivante :
En descendant la route conduisant au fort, une vie nouvelle semble s'être greffée à quelque vieux bâtiment dont la fonction originelle semble oubliée :
Plus bas, à condition d'en trouver l'entrée, on peut entrer dans le cimetière des Babi Nawabs, dont les mausolées sont sublimés par la mousse et la végétation :
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Depuis le fort, les collines environnantes sont visibles. Celle-ci est peut-être celle de Girnar, qui attire des pélerins jaïns et hindous :
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