« Mendelssohn/Adams/Ravel par le Cleveland Orchestra à Pleyel | Myriam Ould-Braham est Naïla »
2011-11-03 01:22+0100 (Orsay) — Culture — Musique — Opéra
Opéra Bastille — 2011-11-02
Laura Aikin, Lulu
Jennifer Larmore, Gräfin Geschwitz
Andrea Hill, Eine Theatergarderobiere, Ein Gymnasiast, Ein Groom
Johannes Koegel-Dorfs, Der Midizinalrat, Der Professor, Ein Polizeikommissär
Marlin Miller, Der Maler, Der Neger
Wolfgang Schöne, Dr. Schön, Jack
Kurt Streit, Alwa
Scott Wilde, Der Tierbändiger, Der Athlet
Franz Grundheber, Schigolch
Robert Wörle, Der Prinz, Der Kammerdiener, Der Marquis
Victor von Halem, Der Theaterdirektor, Der Bankier
Julie Mathevet, Eine Fünfzehnjährige
Marie-Thérèse Keller, Ihre Mutter
Marianne Crebassa, Die Kunstgewerblerin
Damien Pass, Der Journalist
Ugo Rabec, Ein Diener
Orchestre de l'Opéra national de Paris
Michael Schønwandt, direction musicale
Willy Decker, mise en scène
Wolfgang Gussmann, décors et costumes
Hans Toelstede, lumières
Lulu, Alban Berg
J'ai assisté aux première et cinquième représentations de la reprise de Lulu de Berg qui passe ces jours-ci à Bastille. Les détails de l'histoire sont assez touffus : lors des saluts, pas moins de seize chanteurs viennent saluer et parmi eux, certains cumulent deux voire trois rôles ! Quelques chanteurs paraissent au troisième acte dans des rôles qui font écho à d'autres vus au premier acte.
La musique est nettement plus accessible que ce à quoi je m'attendais : c'est cent fois plus agréable à l'oreille que le Mantovani d'Akhmatova. Ce qui est un peu gênant avec les deux représentations que j'ai vues, c'est que l'orchestre ne joue pas très fort. Ainsi, l'attention se porte beaucoup plus facilement sur l'action et le texte, au détriment de la musique, dont, à moins de se déconcentrer volontairement de l'action, on ne profite pleinement que pendant les interludes orchestraux. J'ai tout particulièrement apprécié celui qui se trouve au centre de l'œuvre et qui a une structure palindromique avec au milieu le motif de Lulu joué au piano.
Le premier élément de décor que l'on voit est l'escabeau sur lequel se tient Lulu alors que les spectateurs s'installent à leurs places (ou comme moi, à d'autres laissées vacantes). Cet escabeau se présente à l'œil comme un V renversé, avec des barreaux pour monter, mais aussi pour descendre. Visuellement, c'est tout comme le motif ascendant puis descendant de Lulu, et c'est aussi la trajecture de l'héroïne, femme fatale et cynique, dont les amants et maris se succèdent, jusqu'à sa déchéance finale (arrestation, choléra, prostitution, assassinat).
La mise en scène est très bien faite. Elle s'inscrit dans un décor constitué d'une grande pièce entourée d'un mur arrondi où s'alignent onze portes. En arrière-plan, des marches montent en amphithéâtre. De là-haut, on peut descendre par des échelles dans la pièce centrale. On verra même un chanteur sauter ; à peine arrivé, le personnage mourra quelques secondes plus tard ! Parmi les accessoires, un portrait en pied de Lulu, en plusieurs morceaux. Un de ses maris successifs était peintre ; il s'est suicidé.
Parmi les chanteurs, c'est bien sûr Laura Aikin (Lulu) qui fait la plus forte impression. Parmi les autres personnages, les plus émouvants furent pour moi ceux de la comtesse Geschwitz (Jennifer Larmore), lesbienne amoureuse de Lulu et d'Alwa (Kurt Streit), qui tout comme son père avant lui aime Lulu.
Ailleurs : Zvezdo.
Après avoir vu cette oeuvre deux fois, je suis d'accord avec toi sur la qualité des chanteurs et de la musique ; J'ai beaucoup aimé la mise en scène et les déplacements de foule sur les marches ! je viens de regarder le film de Pabst, Loulou avec la mythique coiffure de Louise Brooks et j'attends la production du Théatre de la Ville ! Lulu aura occupé mon automne !
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