« Lavanya Ananth au Centre Mandapa | L'Anatomie de la sensation à Bastille »
2011-07-01 02:15+0200 (Orsay) — Culture — Musique — Opéra
Opéra Bastille — 2011-06-30
Torsten Kerl, Siegfried
Iain Paterson, Gunther
Peter Sidhom, Alberich
Hans-Peter König, Hagen
Katarina Dalayman, Brünnhilde
Christiane Libor, Gutrune, Dritte Norn
Sophie Koch, Waltraute
Nicole Piccolomini, Erste Norn, Flosshilde
Caroline Stein, Woglinde
Daniela Sindram, Zweite Norn, Wellgunde
Philippe Jordan, direction musicale
Günter Krämer, mise en scène
Jürgen Bäckmann, décors
Falk Bauer, costumes
Diego Leetz, lumières
Otto Pichler, chorégraphie
Stefan Bischoff, création images vidéo
Patrick Marie Aubert, chef du chœur
Orchestre et Chœur de l'Opéra national de Paris
Götterdämmerung, Wagner
J'ai assisté ce jeudi à la dernière du Crépuscule des dieux à
Bastille. Mon impression a été tout autre que la première
fois. Cela tient peut-être moins à l'interprétation qu'à ma
disposition physique. Lors de la matinée
du 12 juin, j'étais souvent
au seuil de l'endormissement. Ce soir, à la fin, après minuit, j'aurais pu
sans problème enchaîner avec un autre opéra de Wagner.
Lors de cette dernière, je n'avais plus aucune attente vis-à-vis de la mise en scène. J'ai donc pu me concentrer sur la musique, délaissant même les sur-titres, et je ne me suis pas ennuyé une seule seconde. Du côté des voix, la distribution est sans failles. La Waltraute de Sophie Koch m'a ébloui. Pas de surprises avec Hans-Peter König (Hagen), tout simplement extraordinaire. Très bonnes prestations des autres chanteurs. J'attendais beaucoup de Katarina Dalayman (Brünnhilde). Si cela n'a pas été absolument parfait, je l'ai nettement préférée à Brigitte Pinter. Sa façon d'incarner le rôle m'a paru plus convaincante (dans les limites de la mise en scène de Krämer...). Sa voix m'a également semblé moins fragile. Si la scène finale ne m'a pas ému autant que je l'eusse espéré, il s'est trouvé d'autres moments qui m'ont procuré de bonnes émotions.
Du côté de l'orchestre, je peux retirer quelques uns des griefs qui étaient sans doute liés à une incapacité passagère d'écouter de la musique. Sans être uniformément enthousiaste du début à la fin, j'ai passé une très bonne soirée grâce à l'orchestre. J'ai retrouvé les sublimes clarinettes et hautbois dans l'interlude précédant la rencontre entre Waltraute et Brünnhilde. Le rappel par les violoncelles des adieux de Wotan dans cette scène m'a paru très émouvante. La mort de Siegfried a été superbe, tout comme les réminiscences qui avaient précédé (comme la reprise des motifs associés à l'Oiseau par l'orchestre et Siegfried). Le langage des motifs m'a été intelligible tout du long. Cependant, je n'ai pas été emballé par certains débuts de phrases des cuivres, en particuliers des cors, notamment quand ils ont repris le motif du Rhin. À la fin, les premières apparitions du motif de la Rédemption par l'Amour m'ont semblées un peu disgracieuses (parce qu'à moitié camouflées par le reste de l'orchestre). Toutefois, contrairement à ce qu'il m'avait semblé entendre lors de l'autre représentation à laquelle j'ai assisté, la dernière occurrence de ce motif a été très majestueuse.
Événement rare, le parterre a fait une véritable standing ovation aux artistes.
Bienheureux qui peut près de chez lui assister à deux reprises à une représentation du Crépuscule! Je ne suis allé à l'opéra que 4 fois dans la saison et encore une fois seulement dans la ville où je réside. Heureusement il y a la vidéo...
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