« L'Orchestre Lamoureux au TCE | Die Schöpfung à Pleyel »
2011-02-10 01:45+0100 (Orsay) — Culture — Opéra
Opéra Bastille — 2011-02-09
Svetla Vassileva, Francesca
Louise Callinan, Samaritana
Wojtek Smilek, Ostasio
George Gagnidze, Giovanni Lo Sciancato
Roberto Alagna, Paolo il Bello
William Joyner, Malatestino dall'ochio
Grazia Lee, Biancofiore
Manuela Bisceglie, Garsenda
Carol Garcia, Adonella
Andrea Hill, Altichiara
Cornelia Oncioiu, La Schiava
Alexandre Kravets, Ser Toldo Berardengo
Yuri Kissin, Il Giullare
Alexandre Duhamel, Il Torrigiano
Nicolas Marie, Il Balestriere
Ook Chung, La Voce del prigioniero
Cyrille Lacrouts, violoncelle solo
Orchestre de l'Opéra national de Paris
Daniel Oren, direction musicale
Giancarlo Del Monaco, mise en scène
Carlo Centolavigna, décors
Maria Filippi, costumes
Hans-Rudolf Kunz, lumières
Patrick Marie Aubert, chef du chœur
Francesca Da Rimini, Zandonai
Est-il possible de s'ennuyer davantage à l'opéra qu'avec la Francesca Da Rimini qui passe actuellement à l'Opéra Bastille ?
Rien qu'à lire le synopsis de l'opéra, il y a de quoi être affligé. Il ne se passe rigoureusement rien pendant le premier acte. Le décor est fleuri-mignon. La mise en scène inexistante. Les chanteurs (et tout particulièrement Roberto Alagna) ne jouent pas du tout la comédie. La musique est assez originale. C'est parfois un peu dégoulinant de sentiments, mais on trouve quelques beaux passages symphoniques, comme lors de la fin de ce premier acte.
Je ne sais pas qui a eu l'idée imbécile de faire deux entr'actes pour aboutir à ce découpage absurde : 35 minutes, 25 minutes, 90 minutes. Un entr'acte à la fin d'un acte où il ne s'est rien passé, ce n'est pas terrible. On ne peut même pas commenter la voix du grand Roberto, puisqu'il n'a pas encore ouvert la bouche (mais un spectateur heureusement resté unique a applaudi son entrée en scène).
Le deuxième acte manque de lisibilité. On est au milieu d'une bataille, mais on ne comprend pas vraiment ce qui se passe, si ce n'est que Francesca et sa suivante se prennent pour Isolde et Brangäne, puisque Franscesca remet à Paolo il Bello une coupe (de vin de Grèce). (Je suppose que si le frère de Paolo débarque littéralement d'un bateau, c'est pour appuyer la référence à Tristan. Ah, ah, trop drôle !) Dans le troisième acte, on découvre que Paolo n'est peut-être pas un Tristan mais plutôt un Lancelot : les deux sont inspirés par la lecture d'un livre relatant les amours de ce dernier. Ils finissent par se faire embrocher par les frères de Paolo. C'est que Franscesca était mariée avec l'un d'entre eux et qu'ils sont plutôt violents.
Il reste un peu de bonne musique, plusieurs duos entre Roberto Alagna (Paolo) et Svetla Vassileva (Francesca). Je suis plus enthousiasmé par cette dernière (et, dans les rôles plus secondaires, par Grazia Lee). Sans avoir démérité (par son chant), même s'il était parfois un peu couvert par l'orchestre (qui m'a bien plu, chapeau à Daniel Oren), Alagna ne m'a pas fait une impression absolument éblouissante. Il faudrait le voir dans un opéra plus connu...
Le bateau, c'est la reproduction du bureau de Gabriele d'Annunzio, et les autres décors c'est, sa maison, sa chambre, son salon. Il me semble que l'Opéra de Paris sait confectionner des fleurs plus fraîches que celles du 1er acte (effectivement le découpage est un peu bizarre)...
Je n'ai pas trouvé d'images de son bureau. Dans le programme, on lit qu'il y a un bateau échoué dans son jardin, la proue a l'air de ressembler : <URL: http://images.google.com/images?q=puglia+annunzio >
.
(Pour les fleurs, depuis le premier balcon et à travers le voile, je n'aurais pas pu dire si elles étaient fausses.)
Quand je pense que Gilda renvoie à ton blog pour une critique sérieuse !!!!!!!!!!!!!!!
J'ai eu la même réaction que toi ;-)
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