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2009-10-25 02:03+0200 (Orsay) — Culture — Musique — Opéra
Opéra Bastille — 2009-10-24
Robert Dean Smith, Paul
Ricarda Merbeth, Marietta
Stéphane Degout, Frank/Fritz
Doris Lamprecht, Brigitta
Alexander Kravets, Graf Albert
Elisa Cenni, Juliette
Letitia Singleton, Lucienne
Alain Gabriel, Victorin
Serge Luchini, Gaston
Pinchas Steinberg, direction musicale
Willy Decker, mise en scène
Meisje Barbara Hummel, réalisation de la mise en scène
Wolfgang Gussmann, décors, costumes
Wolfgang Goebbel, lumières
Athol Farmer, chorégraphie
Patrick Marie Aubert, chef des chœurs
Orchestre et Chœur de l'Opéra national de Paris
Maîtrise des Hauts-de-Seine / Chœur d'enfants de l'Opéra national de Paris
Die tote Stadt, Erich Korngold
Je reviens de l'Opéra Bastille, où je n'avais mis les pieds pour assister à une représentation depuis cinq mois.
J'ai donc vu Die tote Stadt, opéra d'Erich Korngold. Le nom du compositeur ne dit peut-être pas grand'chose à grand'monde. Pourtant, on lui doit la musique de quelques films classiques comme Les aventures de Robin des bois (avec Errol Flynn).
L'histoire est un peu compliquée. À vrai dire, il ne se passe pas grand'chose de réel. On est en plein onirisme. Presque tout se passe dans un rêve (plutôt un cauchemar) de Paul. Il habite Bruges et a consacré une pièce de sa maison à la mémoire de sa défunte épouse. En apercevant une femme qui lui ressemble beaucoup, il croit avoir l'impression qu'elle revit. Cette femme, une danseuse, envahit son rêve. Ils se désirent, mais il n'est attirée par elle que parce qu'elle ressemble à sa femme, ce qu'elle ne peut accepter : elle se moque de lui. À la fin, il l'étrangle... Finalement, tout se termine bien : il se réveille, la danseuse revient le voir, comme si de rien n'était. Il finit par abandonner sa maison (il y a d'ailleurs un vrai suspense à la toute fin de l'opéra : de quel côté de la porte finira-t-il ?).
La mise en scène du premier acte est très statique. Aux deuxième et
troisième, elle devient beaucoup plus intéressante. Le décor principal
représente une pièce dans la maison de Paul. Un portrait de sa femme est
visible. Quand il se met à rêver, une reproduction de cette pièce apparaît
au fond de la scène. Malheureusement pour les spectateurs du deuxième
balcon dont je faisais partie, on ne voyait de là que la moitié basse de
cet élément du décor où évoluaient des personnages, puisqu'un rideau opaque
situé en haut de la scène réduisait l'angle solide de visibilité. Pour
souligner le flou onirique, le plafond et les murs étaient quelque peu
déstructurés, en particulier, le plafond blanc de la pièce bougeait dans
tous les sens, cachant aussi un peu ce qu'il y avait derrière. Je ne
comprends pas comment on peut faire aussi peu de cas des spectateurs,
comment est-il possible que personne n'ait dit : Stop ! Si on persiste à
faire ça, on gâche le spectacle pour 20-25% des spectateurs. Remontons ces
machins dans les cintres.
.
Ce point noir est compensé par la qualité des autres aspects de la mise en scène, et bien sûr par la musique. La musique est agréable à écouter. Elle fait souvent penser à Strauss et à Wagner, c'est dire si cela peut être exigeant pour les chanteurs. Les deux interprètes principaux (Robert Dean Smith, Ricarda Merbeth) faisaient leurs débuts à l'Opéra avec cette production et ils ont été formidables.
Je n' avais jamais vu cet opéra auparavant, il est très intéressant.La mise en scène utilise bien les possibilités techniques de la scène . Le passage du réel au rêve est bien rendu. Les trois chanteurs sont très bons . Dean Smith et Merbeth ont des rôles très lourds à assumer.
Cette découverte d' un opéra dont j'avais entendu parler , a été une très bonne surprise.
Il y avait si peu de public que la moitié du parterre étant vide, nous sommes descendus ,pour le prix des galeries, c'était inespéré...
Le public semble peu curieux, pour Verdi ou Mozart tout est plein,et pour ce bel opéra de Korngold, c'est le désert..
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