« Club mil' | The Mahabharata, de Peter Brook »
2009-03-15 19:10+0100 (Orsay) — Culture — Théâtre
Théâtre de la Ville — Place du Châtelet — 2009-03-15
Sylvie Testud, Caroline
Thomas Durand, Casimir
Hugues Quester, Schurzinger
Alain Libolt, Rauch
Charles-Roger Bour, Speer
Gerald Maillet, Franz le Merkl
Sarah Karbasnikoff, Erna
Olivier Le Borgne, Oscar, Juanita, un automate
Walter N'Guyen, Walter, un automate
Cyril Anrep, un soldat, le directeur des phénomènes, le Médecin
Laurent Charpentier, le Bonimenteur, Lorenz
Muriel Ines Amat, Maria
Ana das Chagas, Ella, une siamoise
Gaëlle Guillou, Emma, une siamoise
Céline Carrère, Eva
Sandra Faure, Ida, la Femme du cinéma
Pascal Vuillemot, Rudolph, le Monsieur du cinéma, l'Homme Bouledogue
Stéphane Krähenbühl, un soldat, un infirmier
Constance Luzzati, une jeune fille, la Pianiste
Emmanuel Demarcy-Mota, mise en scène
Yves Collet, scénographe et lumières
Jefferson Lembeye, compositions et environnement sonore
Corinne Baudelot, costumes
Catherine Nicolas, maquillages
Clémentine Aguettant, accessoires
Maryse Martines, travail vocal
Mathieu Mullot, images vidéo
Casimir et Caroline, Ödön von Horváth, traduction de François Regnault
Je reviens du Théâtre de la Ville où avait aujourd'hui lieu une représentation de Casimir et Caroline de Ödön von Horváth, mis en scène par le nouveau directeur du théâtre, Emmanuel Demarcy-Mota, avec de très bons comédiens, parmi lesquels Sylvie Testud et Thomas Durand qui occupent les deux premiers rôles mentionnés dans le titre de la pièce.
La pièce se passe pendant la crise des années 1930, en pleine Fête de la
Bière. Une bande de jeunes
regarde un Zeppelin chargé de riches dans
le ciel. On danse, on joue au toboggan, on boit de la bière, on regarde des
objets de foire, on chante, plutôt bien d'ailleurs (notamment la
Barcarolle des Contes d'Hoffmann, dans un mélange
d'allemand et de français). Le vieux tailleur désabusé Eugène Schurzinger
(Hugues Quester) apparaît comme un oiseau de mauvais augure, déclarant que
dans un homme, les femmes ne voient qu'une bonne ou une mauvaise situation.
Casimir et Caroline forment un couple, qui se délite alors que Casimir perd
son emploi de chauffeur. Schurzinger offrirait bien une glace à Caroline,
mais elle veut faire un tour de montagnes russes. Ces dernières sont
figurées par la projections d'une vidéo en noir et blanc, alors que Caroline
est en haut du décor métallique, mi-échafaudage, mi-grillage.
En dehors de la bande de jeunes et de Schurzinger, deux hommes d'un plus haut niveau social courtisent Caroline, qui, libérée de Casimir, se laisse tenter. De son côté, Casimir doit choisir entre la faim et les larcins, personnifiés par Franz le Merkl. Entre ces deux hommes, Erna, remarquablement bien interprétée par Sarah Barbasnikoff, hésite.
J'ai apprécié ce spectacle qui mêle différents genres. Le travail de
mise en scène paraît impressionnant. On trouve presque en permanence plus
d'une dizaine de comédiens sur scène, participant aux festivités, déplaçant
les éléments de décor, projetant un film, dansant ou goûtant une glace,
tandis que le texte passe de la bouche d'un personnage à un autre, sans
temps mort. Ce curieux désordre est ainsi décrit dans le programme :
Comme des atomes identiques agités de mouvements browniens forment des
combinaisons moléculaires différenciées, ainsi se compose un Monde dont le
sens universel échappe, même si localement, les choses s'expliquent un tant
soit peu. Est-ce au spectateur de faire lui-même son montage ? Peut-être,
mais un mystère demeurera au fond des êtres.
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