« La messe en si mineur à Pleyel | L'Ensemble orchestral de Paris au TCE »
2008-11-15 23:16+0100 (Orsay) — Mathématiques
Aujourd'hui à Paris avait lieu un petit événement mathématique : l'exposé nº1000 du séminaire Nicolas Bourbaki. Il tombe en même temps que l'à peu près soixantième anniversaire de ce séminaire ainsi que le quatre-vingtième anniversaire de l'Institut Henri-Poincaré (rue Pierre-et-Marie-Curie) où il se tient.
Si on laisse de côté ces chiffres, le véritable événement était que cet
exposé fût fait par Jean-Pierre Serre
(82 ans). Les portes de l'amphithéâtre Hermite se sont ouvertes une bonne
demi-heure avant l'horaire prévu et les plus prévoyants ont pu descendre
récupérer un exemplaire des textes des exposés de ce week-end et trouver
une place assise. L'amphithéâtre était rempli comme jamais je ne l'avais
vu. Avant le début de l'exposé, comme au théâtre, un des organisateurs
(dont je tairai le nom, Nicolas Bourbaki étant une organisation
secrète
) a demandé à l'assistance d'éteindre ses téléphones portables
et de ne pas prendre de photographies.
S'ensuivit un bon exposé d'une heure sur le groupe de Cremona et ses sous-groupes finis. Il était donc question des transformations birationnelles du plan. Je ne sais pas si c'est encore le cas, mais, il y a quelques années, on apprenait au lycée un exemple de telles transformations qui ne soit pas une transformation affine : l'inversion par rapport à un cercle.
Il y a quelques années, tu m'aurais vu débouler en courant devant un tel programme. A présent, même jour même heure, j'ai arbitré en faveur d'une rencontre littéraire, que je savais aussi d'une rare qualité (y entrait aussi une part d'amitié). Je crois que pour moi, une page est tournée (et je ne serai de toutes façon sans doute plus capable de suivre de tels exposés), que c'en est un signe concret. Je me console en n'étant pas très éloignée de l'Oulipo et ses contraintes parfois un peu mathématiques et si souvent cachées.
Merci en tout cas d'en avoir parlé.
> Je crois que pour moi, une page est tournée (et je ne serai de toutes façon sans doute plus capable de suivre de tels exposés), que c'en est un signe concret.
Contrairement aux séminaires plus spécialisés, le séminaire Bourbaki a la particularité que la plupart des conférenciers fassent un effort pour que leurs exposés soient accessibles à des mathématiciens non spécialistes du domaine présenté. Je pense que c'était le cas pour cet exposé.
"L'amphithéâtre [Hermite] était rempli comme jamais je ne l'avais vu."
J'en déduis que tu n'as pas assisté aux deux exposés de juin 1995 (par Serre — encore lui — et par Oesterlé), consacrés aux travaux d'un certain Andrew Wiles. Non seulement l'Hermite était bondé, mais on avait retransmis sur écran dans le Darboux.
Serre lui-même n'en revenait pas quand il entrait par la porte du bas (il lui eût été impossible de se frayer un chemin par en haut). C'est d'ailleurs bien la seule fois que j'ai vu quelque chose le stupéfier...
En juin 1995, j'étais en seconde...
à quand un article sur Ramanujan ?
toi qui aime l'Inde et les Mathematiques....
Je n'ai pas grand'chose d'intéressant à dire sur Ramanujan qui n'eût pas déjà été dit N fois ailleurs avec N grand. Comme Bollywood, Gandhi, le Taj Mahal, les épices soi-disant piquantes, les gourous, il fait partie des lieux communs sur l'Inde ; cela ne m'intéresse pas plus que ça de les relayer davantage.
J'ai déjà parlé un tout petit peu, et d'ailleurs pas de manière très sérieuse scientifiquement parlant, des « mathématiques védiques » <URL: http://joel.toonywood.org/blog/2008-08.html#e.273 >
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