Weblog de Joël Riou

« Le Miami City Ballet au Châtelet | Arrivée à Mumbai »

Les Enfants du paradis à Garnier (dernière)

2011-07-16 01:06+0200 (Orsay) — Culture — Musique — Danse

Opéra Garnier — 2011-07-15

José Martinez, chorégraphie, adaptation

Marc-Olivier Dupin, musique

François Roussillon, adaptation

Ezio Toffolutti, décors

Agnès Letestu, costumes

André Diot, lumières

Arantxa Sagardoy, assistante du chorégraphe

Jean-François Verdier, direction musicale

Agnès Letestu, Garance

José Martinez, Baptiste

Florian Magnenet, Frédérick Lemaître

Vincent Chaillet, Lacenaire

Clairemarie Osta, Nathalie

Caroline Robert, Madame Hermine

Yann Saïz, Le Comte

Aurélien Houette, Avril, complice de Lacenaire

Arnaud Dreyfus, Jéricho, le marchant d'habits

Takeru Coste, Arlequin

Aurélie Bellet, Rigolette

Christelle Granier, Pamela

Charlotte Ranson, Desdémone

Sarah Kora Dayanova, La Ballerine

Ballet de l'Opéra

Orchestre de l'Opéra national de Paris

Les Enfants du paradis, ballet en deux actes d'après le scénario de Jacques Prévert et le film de Marcel Carné

Approchez Mesdames et Messieurs. Pour la dernière fois ce soir, et sans majoration du prix des places : Les Adieux de José Martinez. C'est ce qu'un des personnages crie lors de la première scène Le boulevard du Temple. La première de cette reprise ayant été annulée (j'ai déjà reçu le virement de remboursement !), c'est donc uniquement à cette dernière que j'assiste. Je l'avais réservée dès qu'il avait été annoncé que José Martinez y danserait pour la première et dernière fois le personnage de Baptiste.

Je retrouve un ballet que j'avais aimé lors de sa création. Entretemps, j'ai vu le film de Marcel Carné (curieusement ; lors de la création, le ballet était d'après le scénario de Jacques Prévert, lors de cette reprise, c'est d'après le scénario de Jacques Prévert et le film de Marcel Carné). Tant qu'à faire, on aurait aussi pu recatégoriser l'ouvrage en ballet-pantomime, puisque pendant plus de deux heures, c'est quand même avant tout de pantomime qu'il s'agit. Il se trouve cependant quelques très beaux moments vraiment dansés.

Les rôles principaux sont tous interprétés de façon enthousiasmante voire très enthousiasmante. Bien sûr, il y avait le couple principal Agnès Letestu (Garance) et José Martinez (Baptiste), et les autres, mais ceux qui m'ont le plus impressionné sont Yann Saïz (Le Comte) et surtout Florian Magnenet (Frédérick Lemaître), dont on se demande s'il n'a pas été un peu inspiré par Ivan Vasiliev (en sautant un peu moins haut, certes). Le passage dansé le plus spectaculaire est le ballet à l'intérieur du ballet Robert Macaire où, accompagné par le corps de ballet, Frédérick Lemaître danse avec la Ballerine (Sarah Kora Dayanova). Il était décidément partout parce qu'à l'entr'acte, il mettait à mort Desdémone (Charlotte Ranson) au Théâtre du Grand Escalier, passage que j'ai mieux vu cette fois-ci, depuis le niveau des deuxièmes loges, même si un éblouissant chandelier m'a empêché d'apprécier la fin.

Du côté de la musique, on a l'impression d'entendre un remix de tout le répertoire (il y a par exemple quelques passages très mozartiens dans le premier acte). C'est indiscutablement agréable à écouter, le rythme est assez marqué et la musique est suffisamment répétitive pour qu'on soit entraîné par la musique. On entend quelques emprunts et citations (notamment le début de la musique de la pub' CNP : la Valse nº2 de la Suite pour orchestre de variété nº1 de Chostakovitch). Cependant, il y a aussi des transitions à la façon des musiques de film d'horreur qui sont à la limite du vulgaire. Que ce soit pour la musique ou la danse, on est loin d'assister à un ballet intellectualisant, on est plutôt dans le grand spectacle.

Les saluts ont été particulièrement émouvants pour cette dernière de José Martinez (qui reviendra comme étoile invitée l'année prochaine...). On a vu des lâchers de ballons aux couleurs de l'Espagne. Le danseur a été très longuement applaudi et il y a eu une énorme standing ovation. Vers la fin, il est même descendu triompher au milieu du public le long de l'allée au milieu du parterre (les strapontins n'étant pas utilisés puisque le personnage de Garance doit emprunter ce même chemin dans le ballet). Quelques ¡Olé!...

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