Weblog de Joël Riou

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Intégrale Brilliant de Mozart

2008-10-09 23:05+0200 (Orsay) — Culture — Musique — Opéra

Je viens enfin de finir d'écouter mon intégrale Brilliant de Wolfgang Amadeus Mozart. Il m'aura fallu 1074 jours pour cela, c'est-à-dire un peu moins de trois ans. Voici le graphique de ma lente progression (le nombre de jours depuis l'acquisition en abscisse et en ordonnée le pourcentage écouté à cette date) :

[Progression de mon écoute de l'intégrale Brilliant de Mozart]

Je l'ai écoutée essentiellement dans l'ordre chronologique de composition, à savoir dans l'ordre du catalogue Köchel. Ce qui m'a beaucoup ralenti, voire bloqué, surtout au début, étaient les opéras, franchement pas très intéressants. J'ai un peu accéléré le rythme d'écoute il y a un an, et il y a quelques semaines, pressé d'arriver au bout, je me suis presque infligé une sorte d'anti-traitement Ludovico. À partir des Noces de Figaro, les opéras de Mozart deviennent tout à fait supportables à mon goût ; j'ai hâte de voir une représentation de La Flûte enchantée.

Comme je le disais il y a trois ans, je n'ai pas acheté cette intégrale par goût. J'avais juste envie de connaître un peu mieux ce compositeur. J'estimais alors qu'il était moins ruineux d'acheter l'intégrale qui venait de sortir que d'acheter isolément tels ou tels symphonies, concertos ou opéras. À la fin de cette écoute, je suis toujours très loin de considérer Mozart comme un de mes compositeurs préférés.

J'ai encore en réserve une bonne quarantaine d'heures de CD non écoutés, parmi lesquels quelques opéras et oratorios :

  • Médée de Charpentier ;
  • Solomon de Händel ;
  • Sémélé de Marais ;
  • Dido & Aeneas de Purcell ;
  • L'Orfeo de Monteverdi ;
  • Die Schöpfung de Haydn ;
  • Fidelio de Beethoven ;
  • Orphée aux enfers d'Offenbach ;
  • Madama Butterfly de Puccini ;
  • Macbeth de Verdi ;
  • Tristan und Isolde de Wagner.

Il paraît que je suis discolique.

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Commentaires

1. 2008-11-15 14:33+0100 (tartaglia)

Je vous trouve sévère pour l'Enlèvement au Sérail, certes imparfait sur le plan dramatique, mais certains passages sont d'une beauté à couper le souffle (airs de Constance, airs de Belmonte). Et puis il y a cette énergie jubilatoire et cette tension vers la liberté qui annonce Fidelio. Quelle version avez-vous? J'ai celles de Beecham, de Solti, de Davis, de Rosbaud, de Krips II, de Fricsay et de Moralt. Aucune n'est parfaite: la plupart coupent le quatrième air de Belmonte, très beau mais les ténors y perdent leur souffle; les chanteurs sont presque parfaits chez Solti mais la direction est lourde; Davis est presque parfait.

D'accord pour trouver Idoménée un peu long. Le personnage d'Electre, impressionnant sur le plan vocal, ralentit fâcheusement le drame.

Les commentateurs musicaux jugent souvent Titus inférieur à Idoménée, personnellement je ne suis pas de cet avis: plus concis, avec trois premiers rôles et des seconds rôles qui n'interfèrent pas trop, et musicalement c'est du très grand Mozart dernière période.

2. 2008-11-15 18:27+0100 (Joël)

> Quelle version avez-vous?

Je n'ai que la version de l'intégrale Brilliant (Scottish Chamber Orchestra, Sir Charles Mackerras). Dans L'Enlèvement au Sérail, c'est effectivement surtout l'histoire qui me déplaît. Je n'aime vraiment pas particulièrement la musique de Mozart, mais j'apprécie bien davantage cet opéra que ses tout premiers. Pour se faire une véritable idée de l'opéra, il faudrait en voir une représentation, et je n'en ai pas encore eu l'occasion.


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