Weblog de Joël Riou

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Pluie et vents violents à Vijayawada

2008-08-10 17:02+0530 (విజయవాడ) — Voyage en Inde V

J'ai pris mon train avant-hier autour de midi à Puri. À la gare, pas grand chose à manger. Le caissier du restaurant de la gare avait l'air abasourdi de me voir lui demander des idlis ou des wadas, qui étaient pourtant au menu. J'ai bien essayé d'avoir un thé, mais c'était également impossible. Dans un premier temps, j'ai dû me contenter de biscuits et plus tard, dans le train, je parviendrai à avoir des samosas.

Beaucoup d'étudiants prenaient ce train pour descendre à la première ou à la deuxième station. Je serais surpris qu'ils eussent un ticket ; je ne le leur ai pas demandé. Certains étudiaient l'informatique. Ils insistaient pour dire qu'ils apprenaient l'anglais et pas dans n'importe quelle prononciation : US pronunciation. Je les plains. Quand ils me demandent quel est mon niveau d'étude et que je leur réponds Ph.D., certains veulent vérifier et pour cela me posent des exercices de mathématiques ridicules.

Au bout de quelques heures, le train passe tout près du lac Chilika. De très beaux paysages de mousson de part et d'autre de la voie. De l'autre côté de la voie, on distingue des collines dont le sommet se perd dans la brume

Quelque temps plus tard, le nom des gare n'est plus écrit en oriya en plus du hindi et de l'anglais, mais en télougou : nous sommes en Andhra Pradesh, dans la moitié Sud de l'Inde, ce qui se remarque aussi aux guirlandes des fleurs que les femmes portent dans les cheveux. Je dors plutôt mal. Le train arrive à Vijayawada avec environ une heure de retard.

J'utilise pour la première fois au cours de ce voyage un auto-rickshaw pour rejoindre mon hôtel. J'essaie de demander à ce que le compteur soit utilisé, mais bien sûr, on me dit qu'il ne fonctionne plus. Je n'ai pas le cœur à négocier ; de toute façon, je n'ai pas la moindre idée de la distance à parcourir. L'hôtel s'avère extrêmement bon marché, trois moins cher que ce que j'ai eu à Puri, et en nettement mieux. Cependant, pour passer l'entrée principale, il faut franchir 20 centimètres d'eau : la Besant Road est inondée.

Je mange au restaurant de l'hôtel. Très peu cher, il sert de la cuisine du Sud de l'Inde. En dehors du traditionnel thali, le plat qui semble faire fureur est fait de puris, servis par deux, accompagnés d'une purée de pommes de terre, d'oignons et de piments. Conformément à sa réputation, la cuisine de l'Andhra Pradesh est un plus relevée que celle d'autres états.

Vijayawada est une grande ville, mais je n'en possède pas de carte. Comme il y a peu de sites touristiques, il n'y en a pas dans mon guide Lonely Planet. J'essaie de trouver sur Internet un plan d'ensemble de la ville pour me situer par rapport à la rivière Krishna. Malgré la pluie, je me décide à aller voir de plus près le grand barrage sur cette rivière, ainsi que le temple Kanaka Durga. À un moment, ne voyant pas d'autre issue, je me retrouve à devoir traverser une gigantesque gare routière non exempte de relief. Un peu plus loin, du fait de la pluie, la route devient presqu'impraticable aux piétons, les camions balaient cette eau sur leur passage. En retournant du côté de la gare routière, je finis par trouver un cycle-rickshaw pour me faire traverser les passages les plus délicats. Quand je rejoins la colline au flanc de laquelle se trouve le temple que je veux visiter, le vent se déchaîne, mon appareil-photo se met à voir flou, mon parapluie manque s'envoler, et pour couronner le tout, les piles de mon appareil se mettent à crier famine. D'un des temples de forme typiquement dravidienne, je ne garderai qu'un cliché flouté par des gouttes de pluie. Je marche pour trouver le chemin qui permet d'escalader la colline. L'ascension vers le temple de Kanaka Durga n'est pas très longue, mais il faut la faire pieds nus. D'en haut, on dispose d'une très belle vue sur la ville. On peut également voir une sorte de dôme doré recouvert de sculptures de Durga.

Je suis rentré à pieds, toujours sous la pluie. J'ai retrouvé le repère qui me permet de retrouver mon chemin : Karal Marx Road (sic).

Aujourd'hui, on ne ressent presque plus les effets de la pluie d'hier. Je suis allé au cinéma pour voir un film télougou : కథానాయకుదు (je ne suis pas tout à fait sûr que ce soit l'orthographe exacte, puisque le titre était écrit d'une manière fantaisiste, et que je n'ai pas beaucoup d'expérience avec l'alphabet télougou). Deux heures trente de sketches grotesques. Des chansons pas désagréables. J'ai probablement vu pire... euh, en fait, non.

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