Weblog de Joël Riou

« Première journée à Mumbai | Fin de séjour à Bénarès »

Dans les avions indiens, on ne meurt pas de faim

2005-08-18 18:08+0530 (वाराणसी) — Voyage en Inde I

Hier soir, je suis allé au temple des adorateurs de Krishna. Il y avait là-bas de belles illustrations de certaines scènes de la mythologie hindoue, l'accent étant porté tout particulièrement sur Krishna (et aussi sur le fondateur du mouvement pour la conscience de Krishna...) ; en gros, imaginez une vingtaine de mises en scènes façon « crèche de Noël » avec beaucoup plus de couleurs et de fantaisie.

Ce matin, je me suis levé très tôt pour prendre un avion pour Bénarès où je vais rester quelques jours. L'avion faisait escale à Delhi, on nous a servi un petit-déjeuner très copieux sur la liaison Mumbai/Delhi (à première vue, je devais être le seul « occidental » dans l'avion). Dans la deuxième partie du voyage, j'avais déjà le ventre plein quand un stewart ayant un élégant turban sikh m'a demandé « Chicken or vegetarian », j'ai répondu « kuchni » pour dire rien du tout tellement j'étais rassasié.

Arrivé à l'aéroport, j'ai la chance d'être un des tout premiers à pouvoir récupérer mes bagages. Je sors à la recherche d'un moyen de locomotion pour me rendre dans une guesthouse en centre-ville, et là, c'est du gros n'importe quoi : on me propose un taxi prepaid à un tarif inférieur à ce que j'avais subi à Mumbai, j'accepte, mais quand je dis le nom d'un hôtel que le guide du routard recommande, on me dit "No, no, Puja not good, mosquitos, go to Buddha hotel...", je proteste un peu, celui qui me dit cela n'est de toute façon pas le conducteur du taxi, ce n'est pas lui que je dois convaincre. Une fois entré dans le taxi (conduit par le fils de l'autre), on se retrouve à cinq à bord (ajouter les trois jeunes enfants du conducteur), et il conduit vraiment très vite. Je proteste énergiquement pour qu'on me conduise à l'endroit que je demandais, jusqu'à ce qu'on arrive enfin à un endroit où les taxis ne sont plus autorisés, je monte sur un rickshaw (non motorisé, à pédales, donc...), on avance très lentement sous une légère pluie et un autre intermédiaire intervient alors : en effet, on entre dans un dédale de ruelles minuscules et je me laisse guider jusqu'à ma guesthouse, ce trajet m'est quand même revenu assez cher, mais je ne me voyais pas trop négocier avec les rickshaw-man (qui avait d'ailleurs des notions de français) qui avait pédulé dur pendant assez longtemps...

J'arrive complètement épuisé à la Puja guesthouse, la chambre que je choisis finalement est trois fois moins cher que ce que j'avais à Bombay, pour un confort à peine moindre. Je mange au restaurant de l'hôtel qui est pas mal fréquenté par des touristes (il y avait notamment un petit groupe sympathique de japonais), je discute assez longuement avec un personnage sympathique mais assez mystérieux, Sanjay, dont je serais bien incapable de distinguer le vrai du faux dans ce qu'il racontait, qui me conduit à une petite boutique de soie (une des spécialités de Bénarès) où je serais allé de toute façon. Je suis accueilli très cordialement : je me déchausse, m'asseois et ne me laisse pas de me faire montrer différents tissus multicolores. C'est très beau, mais n'ayant pas trop de repères de prix, j'évite de trop me ruiner (le vendeur a tout tenté pour essayer de me vendre une housse de couette à 7,500 roupies absolument magnifique, mais là, mon pifomètre m'alerte).

En fin d'après-midi, je me décide à aller marcher dans les ruelles pour deux choses : trouver un cyber-café, éventuellement assister de loin à des crémations : la ville est dédiée à Shiva, qui représente notamment le feu. Je suis alors sollicité de toute part, il n'est pas évident de refuser devant l'insistance de pseudo-guides... Le « spectacle » de ces crémations est assez émouvant. Je parviens à me débarasser du « guide » pour quelques euros. Bref, comme le dit mon guide (en papier), Bénarès a certaines similitudes avec Lourdes...

Je marche encore dans le labyrinthe jusqu'à trouver un cyber-café, reste à trouver le chemin du retour.

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